Le premier jour de guerre
Seuls quelques mètres séparaient le président ukrainien des troupes russes

Depuis le début de la guerre, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a décidé de rester à Kiev. Le premier jour du conflit, les troupes russes ont tenté de prendre d'assaut le bureau présidentiel. Où se trouvait le chef d'État.
Publié: 29.04.2022 à 10:27 heures
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Dernière mise à jour: 29.04.2022 à 10:29 heures
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Le premier jour de la guerre, le 24 février, les soldats russes ont été extrêmement proches du président ukrainien.
Photo: AFP
Celina Euchner

Lorsque la guerre a éclaté en Ukraine, Volodymyr Zelensky est resté où il était: dans son bureau à Kiev. À ses côtés: sa famille et ses proches. Dans les rues autour du bâtiment gouvernemental: les troupes russes. Ce premier jour de guerre, seuls quelques dizaines de mètres séparaient le président ukrainien des soldats ennemis.

Volodymyr Zelensky équipé d'un gilet pare-balles et d'un fusil d'assaut

Le soir du 24 février, des fusillades ont éclaté dans le quartier gouvernemental à Kiev. Les gardes présents dans le bâtiment du gouvernement ont éteint les lumières et apporté au président un gilet pare-balles et un fusil d'assaut.

Les troupes russes ont fait deux tentatives d'assaut contre le site ce soir-là, explique Oleksiy Arestovych, un vétéran des services de renseignement militaire ukrainiens, au «Time». «C'était une folie absolue, des armes automatiques étaient distribuées à tout le monde», se remémore-t-il.

Le président indique au «Time» que sa femme, Olena Zelenska, et ses enfants, respectivement âgés de 9 et 17 ans, étaient encore présents dans le bâtiment gouvernemental lors des tentatives d'assaut. Selon un rapport, les gardes du corps du président ont barricadé le bureau présidentiel. Et les forces armées ukrainiennes ont réussi à repousser les troupes russes. Cette nuit du 24 février 2022, Volodymyr Zelensky a distinctement entendu les tirs des soldats russes.

Pas de fuite ni de bunker

Le lendemain, le président ukrainien a rejeté un plan de fuite, proposé par les États-Unis, vers la Pologne. Il a également refusé d'être emmené dans un bunker à l'extérieur de Kiev.

Au lieu de cela, il a tourné la nuit suivante la vidéo qui a fait le tour du monde. Accompagné de ses plus proches conseillers, il a parcouru les rues de Kiev en disant : «Nous sommes ici».

(Adaptation par Quentin Durig)

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