Le Kremlin se frotte les mains
Les livraisons de gaz russe à l'Europe tournent à plein malgré tout

Les livraisons de gaz russe à l'Europe se poursuivent malgré le conflit en Ukraine et les sanctions, selon les données des opérateurs. Le groupe russe Gazprom, lui, met un point d'honneur à souligner que ses obligations de transit via l'Ukraine sont remplies.
Publié: 14.03.2022 à 18:06 heures
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Dernière mise à jour: 14.03.2022 à 18:56 heures
Gazprom assure que ses livraisons transitant par l'Ukraine sont «régulières» et remplissent ses obligations contractuelles. (archives)
Photo: SERGEI ILNITSKY

À Mallnow, un point d'arrivée en Allemagne du gazoduc Yamal-Europe, les livraisons - perturbées pendant quelques jours après l'entrée de troupes russes en Ukraine le 24 février - ne font qu'augmenter depuis lors. Elles ont atteint ces derniers jours leur plus haut niveau depuis cette date.

Selon le portail Gascade, elles sont tombées à zéro le 24 et le 27 février et ont ensuite fluctué. Mais elles n'ont fait qu'augmenter depuis le 7 mars.

«Aux prix actuels, c'est un beau butin pour le Kremlin»

Sur Twitter, Javier Blas, analyste influent des matières premières et éditorialiste chez Bloomberg, a écrit: «Aux prix actuels, c'est un beau butin pour le Kremlin», notant que les flux sont élevés également aux points d'arrivée de Velke et de Nord Stream 1.

«Cela pourrait avoir pour objectif de renflouer les réserves de gaz de l'Europe, qui seront nécessaires si l'UE renforce les sanctions dans les prochaines semaines/mois», a commenté sur Twitter Charlie Robertson, économiste principal de Renaissance Capital.

Une dépendance qui ne se dément pas

Le géant gazier russe Gazprom s'est mis à publier chaque jour un communiqué déclarant que ses livraisons transitant par l'Ukraine étaient «régulières» et remplissaient pleinement ses obligations contractuelles de livrer un peu plus de 109 millions de mètres cubes par jour par ce biais.

Les importations européennes de gaz ou de pétrole russes ont jusqu'ici été épargnées en raison de leur coût pour les Européens, très dépendants des hydrocarbures russes. Le président américain, Joe Biden, a pour sa part décrété un embargo sur les importations d'hydrocarbures russes.

(ATS)

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