MapBiomas, un consortium d’ONG, d’universités brésiliennes et de start-up a eu recours aux images de satellite pour évaluer la destruction de la forêt amazonienne et dans d’autres régions du Brésil.
«Ces données confirment la hausse de la destruction environnementale au cours des derniers mois du gouvernement [du président Jair] Bolsonaro», a affirmé cette plate-forme dans un communiqué.
Les incendies dans l’Amazonie se sont aggravés avec l’arrivée au pouvoir en 2019 du président d’extrême droite, partisan du développement de l’agriculture et des activités minières dans cette partie du pays.
Il a été battu le 30 octobre par l’ancien président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, qui prendra ses fonctions en janvier. Lula a promis de lutter pour parvenir à une «déforestation zéro» au Brésil.
Des incendies en pleine saison des pluies
Pour MapBiomas, la hausse des incendies en novembre est d’autant plus préoccupante que ce mois correspond normalement à la saison des pluies.
«Il s’agit clairement d’une réaction anticipant des politiques plus effectives en matière de lutte contre la déforestation et les incendies de la part du nouveau gouvernement», a déclaré Ane Alencar, coordinatrice au sein de MapBiomas et directrice scientifique de l’institut de recherche environnementale de l’Amazonie (IPAM).
Avec les données de novembre, la surface brûlée au cours des onze premiers mois de l’année atteint 15,9 millions d’hectares, un peu moins que la superficie du Paraguay, selon MapBiomas. Cela représente une hausse de 13% par rapport à la même période de l’an dernier.
(ATS)