La Chine met les infos à prix
100'000 yuans de récompense pour l'origine de l'épidémie

Une ville chinoise située à la frontière russe offre 100'000 yuans (13'500 euros) de récompense pour toute information sur l'origine d'une flambée épidémique locale au coronavirus. Les autorités veulent stopper la contamination à l'approche des JO de Pékin en février.
Publié: 10.11.2021 à 11:24 heures
le pays fait face à des regains épidémiques sporadiques, notamment depuis fin octobre dans sa partie nord. Les autorités réagissent avec fermeté, souhaitant stopper la contamination à l'approche des Jeux olympiques de Pékin en février prochain.
Photo: WU HONG

La Chine, où le Covid-19 a été détecté pour la première fois il y a bientôt deux ans, a très largement maîtrisé la contagion à l'aide de mesures radicales: dépistage systématique, fermeture des frontières, vaccination.

Mais le pays fait face à des regains épidémiques sporadiques, notamment depuis fin octobre dans sa partie nord. Les autorités réagissent avec fermeté, souhaitant stopper la contamination à l'approche des Jeux olympiques de Pékin en février prochain.

Dans ce contexte, la ville de Heihe (prononcer: «Ré-reu"), séparée de la Russie par le fleuve Amour, a décrété une «guerre populaire» au virus, après avoir détecté plusieurs dizaines de cas de contamination au cours des derniers jours.

La Chine fait face à des regains épidémiques sporadiques

Les autorités locales s'inquiètent particulièrement d'un risque de transmission du virus depuis la Russie par des contrebandiers, des braconniers ou des pêcheurs transfrontaliers. De telles activités doivent être immédiatement dénoncées, a martelé lundi dans un avis la vaste commune de 1,5 million d'habitants.

«Afin de découvrir le plus vite possible la source de la contamination et la chaîne de transmission, il est nécessaire de mener une guerre populaire de contrôle et de prévention épidémiques», a expliqué la municipalité.

Le nombre de cas détecté quotidiennement en Chine est sans commune mesure avec les bilans annoncés dans de nombreux pays. Pékin a fait état mardi de 43 cas au cours des dernières 24 heures au plan national.

Mais le dernier regain épidémique a conduit au placement en quarantaine de millions d'habitants. A Pékin, les habitants sont invités à ne pas quitter la capitale sauf nécessité impérieuse.

Un virologiste réputé s'est par ailleurs risqué à critiquer la politique du gouvernement et à mettre en doute l'efficacité des vaccins chinois.

Dans un entretien à la chaîne de télévision Phoenix, Guan Yi, professeur à l'Université de Hong Kong, a appelé les fabricants chinois à communiquer régulièrement leur données sur leurs vaccins.

La Chine a jusqu'à présent approuvé sous conditions cinq vaccins dont l'efficacité est évaluée entre 50% et 82%, soit en deçà des sérums fabriqués par Pfizer-BioNTech et Moderna.

(ATS)

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