La candidate des Républicains à la présidentielle française, Valérie Pécresse, a obtenu 4,79% des voix au premier tour, selon des résultats encore partiels. C'est en-dessous du seuil des 5% déclenchant un remboursement par l'Etat des frais de campagne.
Elle a déclaré être «endettée personnellement à hauteur de 5 millions d'euros». «C'est pourquoi j'ai besoin de votre aide, d'urgence, d'ici le 15 mai, pour boucler le financement de cette campagne présidentielle. Il en va de la survie des Républicains, et au-delà de la survie de la droite républicaine», a-t-elle lancé devant la presse depuis le siège du parti.
«Je lance ce matin un appel national aux dons, à tous ceux qui m'ont apporté leurs suffrages mais aussi à tous ceux qui ont préféré hier le vote utile, et enfin à tous les Français attachés au pluralisme politique et à la liberté d'expression», a-t-elle ajouté.
Sur Twitter, certains se sont amusés du fait que la candidate LR serait la plus fortunée des douze prétendants à l'Elysée et n'ont pas manqué de le rappeler.
Le naufrage des Républicains
La droite traditionnelle a connu un crash historique dimanche au premier tour de la présidentielle: créditée de 17-18% des voix en janvier, Valérie Pécresse apparaissait alors capable de se qualifier pour le second tour. Mais elle n'a cessé de baisser ensuite, plombée par son meeting raté du 13 février au Zénith, entre autres.
Son score complique l'avenir des Républicains, forcés à la refondation sous peine de disparaître. C'est la deuxième fois que le principal parti de droite échoue à franchir le premier tour de la présidentielle: en 2017, François Fillon avait fait 20%, ce qui était alors le plus mauvais score d'un candidat de droite à la présidentielle.
Depuis, LR a vécu un nouveau traumatisme avec les 8,5% de François-Xavier Bellamy aux européennes de 2019, et dimanche, le parti a semblé toucher le fond.
(ATS)