Interpol suspend la demande d'arrestation
Le fondateur de Sea Sheperd, Paul Watson, libre de voyager à l'étranger

Le militant écologiste américano-canadien peut à nouveau voyager librement. Interpol a suspendu la demande d'arrestation émise par le Japon, selon Sea Shepherd France. Cette décision rétablit la liberté de mouvement du défenseur des baleines.
Publié: 08.04.2025 à 16:04 heures
Paul Watson est désormais libre de ses mouvements. (Image d'illustration)
Photo: keystone-sda.ch
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

Le militant écologiste américano-canadien Paul Watson, figure de la défense des baleines, est désormais libre de voyager à l'étranger. La demande d'arrestation émise par le Japon a été suspendue par Interpol, a indiqué mardi l'ONG Sea Shepherd France.

«Paul Watson vient d'être informé par la Commission de contrôle des fichiers d'Interpol que la notice rouge émise à son encontre par le Japon a été suspendue du système d'information d'Interpol», annonce dans un communiqué l'ONG de défense des océans. «L'ensemble des États et autres organisations membres d'Interpol n'y ont donc plus accès, jusqu'à ce que la Commission, qui rendra sa décision définitive après sa session de juin, ait procédé à l'examen complet de l'affaire. La liberté de mouvement du capitaine a entre-temps été rétablie», ajoute-t-elle.

«L'ensemble des Etats membres d'Interpol, soit 196 pays, doivent désormais se conformer à cette décision et ignorer la demande d'arrestation japonaise notoirement infondée», selon Sea Shepherd France.

Liberté de mouvement retrouvée

Paul Watson a été détenu au Groenland pendant cinq mois, avant que le Danemark ne rejette une demande d'extradition émanant du Japon, qui l'accuse d'être coresponsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d'une campagne menée par Sea Shepherd. Il a pu rentrer à Paris, où il vit depuis 10 ans, le 20 décembre.

Interpol, l'organisation internationale de police criminelle, émet des notices rouges, qui constituent des demandes de localiser une personne suspecte et de procéder à son arrestation provisoire dans l'attente de son extradition, mais n'ont pas le statut de mandat d'arrêt.

Contacté par l'AFP, Interpol a souligné que sa Commission de contrôle des fichiers «est un organe distinct et indépendant du secrétariat général d'Interpol et ne commente pas les cas individuels». «Une notice rouge peut être suspendue par la CCF à titre provisoire, dans l'attente d'une décision finale sur sa conformité avec les règles de l'organisation», rappelle-t-elle.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la