Jeff Bezos, propriétaire de la société spatiale Blue Origin, a proposé lundi à la NASA une réduction de 2 milliards de dollars pour laisser son entreprise construire un système d'alunissage. Le contrat a été attribué à son rival SpaceX, dirigé par Elon Musk, en avril.
Blue Origin et une troisième société, Dynetics, ont déposé des plaintes contre cette décision, qui sont en attente d'une décision du bureau des comptes du gouvernement américain.
Dans une lettre ouverte à la NASA, lundi, Jeff Bezos a estimé que son offre permettrait de «combler le déficit de financement» qui a conduit l'agence spatiale américaine à ne choisir qu'une seule entreprise au lieu de deux, qui seraient alors en concurrence.
Les Etats-Unis cherchent à retourner sur la Lune d'ici à 2024 dans le cadre du programme Artemis, pour ensuite en utiliser les enseignements pour préparer une mission habitée vers Mars dans les années 2030.
Lobbying frénétique
Depuis son échec lors de l'appel d'offres de la NASA, Blue Origin a conduit un lobbying frénétique pour faire annuler la décision, ce qui a conduit le Sénat américain à adopter un projet de loi acceptant d'allouer 10 milliards de dollars au système d'atterrissage habité. Mais le texte est toujours débattu à la chambre des représentants et a été qualifié de «renflouement pour Bezos» par ses détracteurs.
Selon le milliardaire américain, l'un des avantages du système d'alunissage Blue Moon, construit par son entreprise, est l'utilisation comme carburant d'hydrogène liquide, qui peut être extrait de la glace lunaire, conformément aux projets de la NASA d'utiliser la Lune pour ravitailler les fusées lors d'opérations plus loin dans le système solaire.
Il a ajouté que l'entreprise testerait son atterrisseur en orbite autour de la Terre à ses propres frais. «Nous sommes prêts à aider la NASA à modérer ses risques techniques, à résoudre ses contraintes budgétaires et à remettre le programme Artemis sur une voie plus compétitive, crédible et durable», a conclu Jeff Bezos.
(ATS)