Il se cache avec sa famille
Comment la Russie traque le président ukrainien

Selon les Américains, les troupes russes auraient reçu une liste de la part de Vladimir Poutine. Elle contiendrait des personnes qui doivent être soit tuées, soit envoyées dans un camp. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, craint pour sa vie et celle des siens.
Publié: 25.02.2022 à 15:04 heures
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Dernière mise à jour: 25.02.2022 à 18:08 heures
Du comique au président de guerre: Volodymyr Zelensky.
Photo: Instagram/zelenskiy_official
Guido Felder

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est en grand danger. L'homme d'État de 44 ans a déclaré jeudi qu'il ne savait pas combien de temps il avait encore à vivre, comme ses compatriotes. Selon des informations de Kiev, éliminer le président fait partie des objectifs de «groupes de sabotage» russes qui se trouveraient déjà dans le pays, voire dans la capitale ukrainienne.

Les Russes traqueraient particulièrement Volodymyr Zelensky. «Je suis la cible principale et ma famille est la No 2», a déclaré le président ukrainien jeudi soir dans une vidéo. Zelensky est marié depuis bientôt 20 ans avec Olena Zelenska, qu'il a rencontrée pendant ses études. Il ont deux enfants, Oleksandra (17 ans) et Kirilo (9 ans).

Photo: AFP

Volodymyr Zelensky est caché dans la capitale mais garde le secret sur sa position exacte en raison de la menace imminente, rapporte CNN.

Klitschko aussi en danger?

Les troupes russes traqueraient également le maire de Kiev, Vitali Klitschko. L'ancien champion du monde de boxe, 50 ans, était l'un des partisans de l'orientation de l'Ukraine vers l'Ouest ces dix dernières années. Il a souvent qualifié Vladimir Poutine de «gangrène de l'Europe».

Il est probable que les agents des services secrets russes, très présents en Ukraine, sachent déjà où les personnes importantes se cachent. Une arrestation ne devrait donc pas tarder.

Quelle sera la prochaine étape?

Que se passera-t-il ensuite? «Du point de vue de Vladimir Poutine, l'idéal serait que Volodymyr Zelensky annonce publiquement la capitulation de l'Ukraine et même la future neutralité du pays», estime Benno Zogg, expert en sécurité de l'EPFZ.

Le spécialiste, interrogé par Blick, précise que cette démarche aurait cependant un coût symbolique et politique «extrêmement élevé» pour l'Ukraine. Se coucher devant la Russie serait accéder aux exigences de Vladimir Poutine, l'ennemi absolu. Le dirigeant russe pourrait ainsi réécrire l'histoire à sa sauce.

Les États-Unis ont exprimé la crainte que les Russes ne chassent pas seulement les hommes politiques, mais aussi d'autres personnes qu'ils n'apprécient pas. Il s'agit notamment des membres de minorités religieuses et ethniques ainsi que des homosexuels, lesbiennes et transsexuels. Ils risquent la même chose que les politiciens: le camp, la torture ou l'assassinat.

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