Il pète les plombs au volant de son véhicule
Il dit qu'on refuse de le payer, il démonte le bâtiment à la pelleteuse

Une vidéo en provenance d'Allemagne montre un homme avec une pelleteuse en train de passer sa colère sur un nouveau bâtiment. La raison invoquée: des factures non payées. Le promoteur qui a fait construire le bâtiment dément.
Publié: 30.07.2021 à 08:06 heures
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Un constructeur est devenu fou furieux en Allemagne et a détruit un nouveau bâtiment.
Photo: Blick-Leserreporter
Johannes Hillig, Alexandre Cudré (adaptation)

Une pelleteuse déchaînée en pleine séance de démolition. Encore et encore, l'outil mécanique fait le tour de la façade et démolit tranquillement plusieurs balcons. Puis c'est le tour des fenêtres. Un coup précis et les éclats de verre et de béton volent à travers la zone.

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Est-ce un ancien bâtiment à détruire? Pas vraiment. D'ailleurs, le bâtiment est même carrément neuf. Après le passage du véhicule, celui-ci est méconnaissable. Mais pourquoi tant de haine?

La scène a été tournée à Blumberg, dans le Land allemand du Bade-Wurtemberg, à la frontière suisse. Un ouvrier allemand en colère de 47 ans, Darian K., est à l'origine de la démolition filmée par les voisins, comme l'a déclaré la police à Blick. «L'homme était impliqué dans la construction du bâtiment. Il s'est d'ailleurs endetté à cause de ça.»

«Parce qu'il était accusé de défauts de construction, ses factures n'étaient pas payées», indique Jörg-Dieter Kluge, de la préfecture de police de Constance, expliquant ainsi le coup de folie de l'individu. Au final, une trentaine d'appartements ont été endommagés. Les frais encourus: un demi-million d'euros.

Le conducteur de la pelleteuse n'était pas ivre, juste en colère

La vidéo date de mercredi soir. La police a été alertée vers 19h30 qu'une pelleteuse détruisait la façade. Le temps que les véhicules des forces de l'ordre arrivent, l'homme était déjà parti. «Il est monté dans sa voiture et est parti. Cependant, il s'est rendu à la police peu après et a avoué son crime», a déclaré le porte-parole de la police. Il n'était pas ivre pendant l'action.

Non seulement la façade a été détruite, mais aussi plusieurs garages. «Il y avait encore des bouteilles de gaz sur les toits. Comme on ne savait pas si elles étaient endommagées et si elles risquaient d'exploser, la zone a été bouclée», indique le porte-parole de la police.

Il faut maintenant réparer les dégâts. Darian K. a été autorisé à quitter le poste après avoir été interrogé. Il n'est pas en détention. Selon la police, cela n'est pas nécessaire.

Un acte prémédité?

«Excusez-moi? Des factures impayées? Incroyable de prétendre quelque chose comme ça», rétorque Ingo Fangerow à Blick. Il est le directeur général de la société de développement immobilier qui a fait construire le nouveau bâtiment. Et il est en colère. «Nous avons payé toutes les factures. Je peux le prouver.»

Seuls des éléments mineurs ont fait l'objet d'objections lors de l'inspection. Rien d'inhabituel pour un nouveau bâtiment. 100'000 francs restaient à payer. Mais 2,8 millions avaient déjà été réglés. Le reste aurait été payé après que les défauts aient été corrigés. «Et il est là, il détruit la maison, et nous sommes censés être les méchants? C'est juste malade!»

Pourtant, Darian K. semblait avoir déjà planifié la destruction. La pelleteuse n'était plus nécessaire sur le site de construction. Ingo Fangerow explique à Blick: «La maison était terminée. Darian K. a loué la pelleteuse spécialement pour cette action.» Il n'a depuis plus eu de contact avec lui. Blick non plus: son téléphone restait éteint.

(jmh)

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