Vers 07H30 GMT, le West Texas Intermediate (WTI) a atteint 110,18 dollars le baril, quelques heures après que le Brent eut également dépassé le seuil des 110 dollars.
Le Brent est monté jusqu'à 111,78 dollars le baril.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine a conduit l'Union européenne et les Etats-Unis en tête à imposer de fortes sanctions à Moscou, alimentant les craintes de voir les exportations russes interrompues.
La Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde.
«Les problèmes de la chaîne d'approvisionnement et les pressions inflationnistes restent la première préoccupation de nombreux investisseurs dans le monde», a expliqué Andy McCormick, analyste chez T. Rowe Price.
Le brut s'envolait déjà avant la guerre
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a cependant annoncé mardi que ses pays membres allaient libérer 60 millions de barils de pétrole tirés de leurs réserves d'urgence pour stabiliser le marché.
De ce total, 30 millions seront débloqués par les Etats-Unis, a précisé le président américain Joe Biden.
Le conflit russo-ukrainien intervient au moment où les prix du brut étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée, dans de nombreux pays, des restrictions sanitaires imposées pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
Une réunion de l'Opep+, à laquelle participera la Russie, se tiendra mercredi. Malgré la flambée des cours, les analystes tablent sur une reconduction de la prudente stratégie du cartel composé des treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par Ryad, et de leurs dix alliés conduits par Moscou.
(AFP)