Viols sur trois femmes
Tariq Ramadan sera jugé en mars 2026 à Paris

Le procès de l'islamologue genevois pour le viol de trois femmes devrait avoir lieu du 2 au 20 mars 2026 à Paris. Tariq Ramadan conteste les accusations qui portent sur des faits survenus entre 2009 et 2016.
Publié: 26.03.2025 à 19:24 heures
Tariq Ramadan est accusé de viol sur trois femmes (archives).
Photo: VALENTIN FLAURAUD
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ATS Agence télégraphique suisse

Le procès de l'islamologue genevois Tariq Ramadan pour des viols sur trois femmes est prévu du 2 au 20 mars 2026 devant la cour criminelle de Paris, a appris mercredi l'AFP de source proche du dossier. Tariq Ramadan sera jugé pour viol aggravé sur l'une des femmes et viols sur deux autres, entre 2009 et 2016. Il conteste les accusations. En octobre dernier, la Cour de cassation avait rejeté les pourvois de l'islamologue, rendant définitif son renvoi devant la cour criminelle départementale pour ces viols.

Cette affaire, emblématique de l'ère #MeToo, avait débuté fin 2017. Le 7 juillet 2023, après six ans d'enquête, deux juges d'instruction avaient ordonné le renvoi de M. Ramadan pour des viols sur Henda Ayari, Christelle (prénom d'emprunt), Mounia Rabbouj et une quatrième femme. Puis le 27 juin 2024, la cour d'appel de Paris avait écarté le cas de Mounia Rabbouj, mais ordonné un procès pour viols concernant les trois autres femmes.

«Violence»

Dans cette procédure très médiatisée, les plaignantes ont décrit des relations sexuelles particulièrement brutales. Dans l'arrêt de la cour d'appel, dont l'AFP a eu connaissance, les juges ont acté la «violence» de Tariq Ramadan dans les rapports sexuels, qui «dépassait ce qu'une femme pouvait raisonnablement accepter» et dépassait aussi ce qui avait pu être convenu entre M. Ramadan et ces femmes lors des échanges ayant amené aux relations, entre 2009 et 2016.

Les magistrats ont en revanche écarté la thèse de l'emprise, qui avait été au coeur de l'enquête. Cette notion débattue, «au sens d'un stratagème aboutissant à la privation nécessairement totale du libre arbitre, ne paraît pouvoir être retenue à aucun stade de la relation» entre M. Ramadan et les parties civiles «puisque même après les faits, les femmes ont rapidement entrepris un combat pour se venger et pour éviter qu'il y ait d'autres victimes».

La défense de l'islamologue a récemment demandé la réouverture des investigations en soulevant de nouveaux éléments, selon une source proche du dossier qui confirmait une information du Parisien.

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