Le Pen dénonce «une décision politique» qui «bafoue l'Etat de démocratie»
La cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, a dénoncé dimanche une «décision politique» et une «chasse aux sorcières», après sa condamnation lundi pour détournement de fonds public, lors d'un meeting à Paris.
«Ce n'est pas une décision de justice, c'est une décision politique» qui a «non seulement bafoué l'Etat de droit, mais aussi l'Etat de démocratie», a-t-elle affirmé devant ses partisans réunis à Paris, leur promettant de ne «rien» lâcher. «Nous ne demandons pas d'être au-dessus des lois, mais pas au-dessous des lois», a-t-elle encore dit, réfutant tout «esprit de sédition».
Source: AFP
«Tu voles, tu paies», a lancé Gabriel Attal à Marine Le Pen
«Tu voles, tu paies», a lancé dimanche Gabriel Attal à Marine Le Pen, lors d'un meeting de Renaissance concomitant au rassemblement convoqué par le RN pour protester contre la condamnation judiciaire de sa leader.
L'ancien Premier ministre a dénoncé «une ingérence sans précédent» dans le soutien de Donald Trump, Vladimir Poutine ou encore Viktor Orban à Mme Le Pen. «Au profit de qui? D'un de leurs prestataires de service chez nous, le Rassemblement national», a lancé Gabriel Attal.
Gabriel Attal a aussi accusé l'extrême-droite «d'attaquer nos juges, attaquer nos institutions», alors que le Rassemblement national organise un rassemblement dimanche après-midi à Paris en soutien de Marine Le Pen après sa condamnation judiciaire.
«Gardons intact cet attachement à la moralisation de la vie politique et à nos institutions au moment où elles sont contestées par l'extrême droite qui se réunit aujourd'hui pour attaquer nos juges, attaquer nos institutions. (...) Nous, ici, nous ne disqualifierons jamais une décision de justice», a lancé Gabriel Attal, en ouverture d'une table-ronde avec les principaux dirigeants du bloc central, dont le Premier ministre François Bayrou et Edouard Philippe.
Source: AFP
Jordan Bardella ne veut pas «jeter le discrédit sur l'ensemble des juges»
La condamnation «scandaleuse» de Marine Le Pen est «une attaque directe contre la démocratie», a martelé dimanche à Paris le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dénonçant une décision de justice «grossière et militante» mais assurant ne pas vouloir «jeter le discrédit sur l'ensemble des juges».
«Ce n'est pas seulement Marine Le Pen qui est injustement condamnée. C'est la démocratie française qui est exécutée sur une simple décision de justice», a-t-il déclaré lors d'un meeting de soutien à la cheffe de file du parti d'extrême droite, fustigeant les «pressions exercées par certaines organisations», en particulier le Syndicat de la magistrature, classé à gauche.
Source: AFP
Le RN «montre son vrai visage», dénonce Manuel Bompard, coordinateur de LFI
Le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, a estimé dimanche que le RN montrait son «vrai visage», celui d'un parti «dangereux pour la démocratie», en organisant un rassemblement à Paris en soutien de Marine Le Pen après sa condamnation judiciaire.
«Il ne suffit pas de porter des cravates à l'Assemblée nationale. L'extrême droite est un parti dangereux, dangereux pour la démocratie et dangereux pour l'État de droit. C'est un parti violent qui menace y compris les juges quand les décisions prises par la justice ne leur convient pas», a déclaré Emmanuel Bompard à la presse, au début d'un contre-rassemblement place de la République à l'appel d'une partie de la gauche, qui réunissait quelques centaines de personnes en début d'après-midi, «une première étape» avant le 1er mai selon lui.
Source: AFP
Près d'un Français sur deux souhaite que Le Pen soit candidate à l'Elysée
Près d'un Français sur deux (49%), soit une hausse de 7 points en un mois, souhaite que Marine Le Pen soit candidate à la prochaine élection présidentielle, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio réalisé après sa condamnation dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
51% des Français, au contraire, ne souhaitent pas que la dirigeante du Rassemblement National (RN) puisse se porter candidate à l'Élysée, un résultat en baisse de sept points par rapport à une précédente étude réalisée fin février.
La majorité pense qu'elle ne pourra pas se porter candidate
Mais selon la même enquête, seuls 37% des Français pensent que Marine Le Pen pourra finalement être candidate, un résultat en chute de 37 points en un mois. Seuls les sympathisants du RN sont majoritaires (69%) à croire que leur candidate pourra concourir.
Une écrasante majorité de sondés (79%) considère que Marine Le Pen est d'extrême droite. Dont 76% parmi les sympathisants du RN.
Source: AFP
Ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau s'en prend au Syndicat de la magistrature
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (Les Républicains) a jugé sur France 2 «objectif» de dire qu'il y a des «juges rouges». Interrogé ce jeudi 3 avril sur la condamnation judiciaire et l'inéligibilité immédiate prononcées contre Marine Le Pen, il s'en est ainsi pris au Syndicat de la magistrature, classé à gauche, sur la télévision publique.
«La très grande majorité des magistrats en France observe une neutralité, mais il y a parfois des organisations syndicales... Notamment une, qui s'est fait connaître avec le 'mur des cons' [...] c'était le Syndicat de la magistrature, en participant à la Fête de l'Humanité», a affirmé le ministre de l'Intérieur.
En 2013, un panneau intitulé «mur des cons», avec des photographies de personnalités politiques de droite, magistrats, journalistes et aussi parents de victimes de crimes avait été découvert dans les locaux du syndicat.
Source: AFP
Donald Trump et JD Vance apportent leur soutien à Marine Le Pen
Le président américain Donald Trump a appelé jeudi soir à la «libération» de Marine Le Pen en jugeant que sa condamnation à une peine d'inéligibilité constituait une «chasse aux sorcières» pour l'empêcher de remporter la présidentielle française de 2027.
Peu avant, jeudi, son vice-président JD Vance, avait également fustigé la condamnation par la justice de la dirigeante d'extrême droite en estimant que «ce n'est pas ça la démocratie». «Je ne connais pas Marine Le Pen, mais je suis sensible au fait qu'elle travaille dur depuis tant d'années», a écrit dans la nuit de jeudi à vendredi le président des Etats-Unis sur son réseau Truth Social.
Une simple erreur comptable?
«Elle a essuyé des échecs mais elle a continué et, maintenant, juste avant ce qui serait une Grande Victoire, ils s'en prennent à elle sur une accusation mineure dont elle ne savait probablement rien – Cela ressemble pour moi à une erreur comptable», a poursuivi le locataire de la Maison Blanche en allusion à la condamnation lundi de Marine Le Pen, qui pourrait l'empêcher de concourir à la prochaine présidentielle.
Celle-ci est programmée en principe au printemps 2027 à la fin du second mandat du président Emmanuel Macron. «C'est tellement mauvais pour la France et pour le Grand Peuple de France (...) LIBEREZ MARINE LE PEN!», a exhorté Donald Trump en lettres majuscules.
«En tête dans les sondages»
Sans jamais citer la justice et l'exécutif en France, le président américain, dont les proches JD Vance et Elon Musk soutiennent ouvertement des partis d'extrême droite en Europe, a jugé que Marine Le Pen était victime d'une «chasse aux sorcières» par des «gauchistes européens qui se servent de l'arme judiciaire pour faire taire la liberté d'expression».
Son vice-président JD Vance a aussi apporté son soutien à la dirigeante du Rassemblement national (RN). «Elle est en tête dans certains sondages. Et pour une accusation particulièrement mineure (...) ils essaient de la mettre en prison et de l'écarter du scrutin», a-t-il déclaré sur la télévision Newsmax, une des chaînes préférées de la droite ultraconservatrice américaine.
Il a aussi laissé entendre, à tort, que Marine Le Pen n'était pas personnellement «impliquée» dans les faits reprochés par la justice française. «Ce n'est pas ça la démocratie», a-t-il martelé.
Source: ATS
L'accélération du calendrier judiciaire n'est pas un «désaveu» du jugement, affirme la procureure générale de Paris
L'accélération du calendrier du procès en appel de Marine Le Pen ne représente aucunement «un quelconque désaveu» comme a pu le dire l'avocat de la cheffe de file de l'extrême droite, a déclaré mercredi à l'AFP la procureure générale de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau.
«Il ne s'agit pas d'avoir un quelconque désaveu, puisque le propre de l'appel, qui est un droit, c'est de recommencer à zéro l'examen de l'affaire», a-t-elle dit.
Source: AFP
La manifestation de soutien à Le Pen «n'est pas un coup de force», estime Bardella
La manifestation de soutien à Marine le Pen prévue dimanche à Paris «n'est pas un coup de force» mais une mobilisation «pour la démocratie», a assuré mercredi le président du Rassemblement national Jordan Bardella à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.
«Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'état de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française», a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.
Source: AFP
Macron affirme que «tous les justiciables ont droit au recours»
En Conseil des ministres mercredi, le président français Emmanuel Macron a affirmé que «tous les justiciables ont droit au recours», selon des participants, alors que la justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du parti d'extrême droite.
Pour rappel, Marine Le Pen a été condamnée lundi dans le procès en première instance de l'affaire des assistants d'eurodéputés du RN, avec une peine d'inéligibilité immédiate de cinq ans qui, en l'état, l'empêche de briguer l'Elysée dans deux ans.
Devant la presse à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a aussi rapporté ce propos du chef de l'Etat. «Il a rappelé trois choses. La première chose qui est que, évidemment, la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie», a-t-elle dit.
«La seconde chose pour rappeler que les menaces qui sont faites sur les magistrats sont absolument insupportables et intolérables puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée», a-t-elle ajouté.
«Et la troisième chose pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le le droit est le même pour tout le monde.»
Source: AFP
La cour d'appel de Paris dit envisager un procès avec «une décision à l'été 2026»
La cour d'appel de Paris a indiqué mardi avoir été saisie de «trois appels» après la condamnation rendant inéligible la figure de l'extrême droite française Marine Le Pen et qu'elle «examinera ce dossier dans des délais qui devraient permettre de rendre une décision à l'été 2026».
Si ces délais sont tenus, cela signifierait qu'un deuxième jugement dans cette affaire de détournement de fonds publics serait rendue plusieurs mois avant l'élection présidentielle prévue en 2027, comme l'ont réclamé plusieurs responsables politiques français.
Source: AFP
Un meeting «de soutien à Marine Le Pen» organisé dimanche par le RN
Le Rassemblement national organise dimanche à Paris «un meeting de soutien à Marine Le Pen, dans le cadre de la mobilisation populaire et pacifique» lancée lundi par le parti après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.
L'événement doit se tenir place Vauban, derrière les Invalides, dans le VIIe arrondissement de la capitale, a annoncé mardi le parti dans un communiqué.
Source: AFP