Un nourrisson de 17 jours, né prématuré, a été enlevé dans une maternité d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) lundi soir entre 23h et 23h30, provoquant le déclenchement du plan «alerte enlèvement», a annoncé mardi le ministère de la Justice.
«Santiago, nouveau-né de sexe masculin, âgé de 17 jours, cheveux blonds, habillé d'un T-shirt marron de taille 6 mois et d'un pyjama blanc en velours épais a été enlevé à la maternité de l'hôpital Robert Ballanger d'Aulnay-sous-Bois, Seine-Saint-Denis, le 21 octobre 2024, entre 23h00 et 23h30», selon le communiqué du ministère, qui précise que le nourrisson, étant prématuré, nécessite «une prise en charge médicale constante». En l'absence de suivi médical, l'espérance de vie du nourrisson est limitée à une douzaine d'heures.
«Les suspects sont ses parents, un homme âgé de 23 ans, habillé d'un jean sombre, d'un T-shirt blanc, d'un blouson en jean bleu clair et d'un sur-blouson noir et une femme âgée de 25 ans, habillée d'un pull blanc, d'un blouson sans manche bleu clair et d'une jupe verte», ajoute-t-il. Les parents ont quitté l'hôpital en possession d'un sac à main, dans lequel les enquêteurs soupçonnent qu'ils ont dissimulé le bébé. Des recherches ont été menées à leur domicile à Noisy-le-Sec, ainsi qu'à l'adresse de plusieurs membres de leur famille, sans résultat. «Si vous localisez l'enfant, n'intervenez pas vous-même, appelez immédiatement le 197 ou envoyez un courriel à pppj.alerte.enlevement@interieur.gouv», souligne l'alerte du ministère.
Les parents pourraient être en Belgique
Adopté en France en février 2006, le dispositif «alerte-enlèvement» consiste à lancer une alerte massive en cas de rapt d'enfant mineur pour mobiliser la population dans la recherche de l'enfant et de son ravisseur. Il a été déclenché en France à une trentaine de reprises jusqu'à présent.
Il n'est activé que si plusieurs critères sont réunis: il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure, son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger et des éléments d'information doivent permettre de la localiser.
Selon le procureur, les parents pourraient actuellement être en «Belgique avec le nourrisson». «L'important travail immédiatement réalisé par les enquêteurs de la police judiciaire permettait de penser que le couple aurait pu gagner la Belgique avec le nourrisson dans la nuit», ce qui a entraîné une «décision d'enquête européenne» a déclaré Eric Mathais dans un communiqué au sujet de cette enquête ouverte pour enlèvement en bande organisée. La justice française a sollicité mardi la coopération des autorités belges.