Etre le point d’orgue de la semaine de la haute couture à Paris n’est pas donné à tous les créateurs de mode. Encore moins lorsqu’ils sont Suisses. Après l’Helvète Laurent Mercier, directeur artistique de la maison Balmain en 2002 et 2003, ce fut au tour, cette saison, de Kévin Germanier de briller lors de ce spectacle élitiste de la mode. Le Valaisan s’est une fois de plus distingué avec un défilé durant lequel, fidèle à son style, il a su faire rayonner l’upcycling.
En récupérant des plumes, des stylos, de la laine, des paillettes, etc., le créateur, qui fut le 29ème et dernier à présenter sa collection, a donné une vraie leçon d’élégance en mélangeant matières et originalité. A 33 ans, le premier Suisse à réaliser une collection entièrement recyclée pour LVMH avait déjà séduit lors des Jeux olympiques 2024.
En effet, le prodige, invité à réaliser les costumes de la cérémonie de clôture, nous avait époustouflés avec l’habit d’or de sa créature épineuse, jugé par le Vogue français comme le plus impressionnant de ce show à la gloire du sport. Aujourd’hui, Kévin Germanier s’impose comme un des designers – pour ne pas dire «le» designer – les plus prometteurs de sa génération. Certains critiques de mode parlent même de consécration. La preuve en photos.
«Les Globuleuses»
C'est au Palais de Tokyo que le créateur suisse a pu montrer sa première collection haute couture, appelée Les Globuleuses. Ces robes dites feux d'artifice ont donné le ton de ce défilé détonnant par son originalité et ses matières recyclées.
Note poétique
Quelques minutes avant le début du show, le créateur met une dernière touche à des escarpins fleuris, à l'aide de paillettes aux teintes étincelantes, pour donner l'impression que l'on s'est baladé dans un chemin pavé de fleurs.
A l'état pur
Les mannequins chaussées ou plutôt «bottées» de fleurs attendent les dernières retouches maquillage. Le mot d’ordre pour le défilé Germanier était teint scintillant, regard lifté et bouche naturelle.
Une équipe dévouée
Patrick Glatthaar, le «make-up artist» du défilé Germanier, met une dernière touche de «highlighter» rehaussé de strass au modèle.
Invité d'honneur
Jean-Christophe Bouvet, qui joue le créateur caractériel Pierre Cadault dans «Emily in Paris» et le père barbouze de Marion Cotillard dans «Taxi», au premier rang avec un éventail à son effigie.
Matériaux extraordinaires
Détail d'un bustier et d'une jupe ornée de crayons Caran d'Ache, de perles et de strass. La manucure en 3D dorée fait écho aux perles et billes de stylo.
Influence animale
Détail d'une veste de blazer ornée de paillettes en plastique, de perles, de broderie de perles et de cristaux rappelant la parure du paon.
Des tenues non genrées
Un mannequin portant une tenue unisexe aux couleurs chatoyantes et bien sûr ornée de broderies audacieuses composées de perles et de strass.
Une explosion de texture
Sublimant les matériaux recyclés, la collection du styliste valaisan a illuminé la semaine de la haute couture.
Fierté des proches
Une grande-maman fière et heureuse, habillé en Germanier, félicite son petit-fils dans les coulisses après ce défilé que beaucoup ont jugé grandiose.
Mise en boîte
Dans les coulisses du défilé de Kévin Germanier au Palais de Tokyo, les créations du Valaisan, premier Suisse à participer au défilé de mode haute couture de la Fashion Week de Paris, sont rangées dans des caisses après le show.
Cet article a été publié initialement dans le n°06 de L'illustré, paru en kiosque le 06 février 2025.
Cet article a été publié initialement dans le n°06 de L'illustré, paru en kiosque le 06 février 2025.