Notre podcast Helvétix Café
Pourquoi Depardieu et Delon sont condamnés à finir mal aimés

Deux géants du cinéma français. Deux hommes à terre. Alors que la chaîne parisienne Paris Première vient de déprogrammer «Les Valseuses», avec Gérard Depardieu, la tragédie familiale d'Alain Delon s'affiche à la «une» des médias.
Publié: 05.02.2024 à 18:28 heures
|
Dernière mise à jour: 14.03.2024 à 12:18 heures
1/6
Chaque semaine, retrouvez un nouvel épisode de notre podcast Helvétix Café. Une discussion animée sur la France animée par Richard Werly (au centre) avec François Garçon et Catherine Schwaab.
Photo: Richard Werly
Blick_Richard_Werly.png
Richard WerlyJournaliste Blick

Ne dites pas que leurs films ne peuplent pas votre mémoire cinématographique. Ne dites pas que ces deux acteurs-là sont des comédiens comme les autres.

Alain Delon et Gérard Depardieu sont deux géants aujourd’hui à terre. Le premier, âgé de 88 ans, est soumis au spectacle des lamentations presque quotidiennes de ses enfants et de son ex-collaboratrice (et compagne) Hiromi Rollin dans les médias. Le second, 75 ans, est aujourd’hui une cible ambulante, mis en examen depuis 2020 pour viol, devenu infréquentable et indéfendable après la diffusion de ses propos sexuels indignes sur les petites filles, devant une caméra de télévision en Corée du Nord. 

Mais que fait-on, lorsque l’on a aimé ces deux colosses du cinéma français? A-t-on encore le droit de regarder leurs films? Ou doit-on, comme vient de le faire la chaîne parisienne Paris Première en déprogrammant «Les Valseuses» de Bertrand Blier (avec Depardieu), les effacer de nos souvenirs?

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

A ne pas écouter si…

Vous voulez un débat «politiquement correct» ? Vous tenez ces deux hommes pour coupables: Delon parce qu’il a martyrisé ses enfants, et Depardieu parce qu’il a humilié et violenté des femmes largement sous emprise? Alors n’écoutez pas ce podcast. Ne cliquez pas sur le «player» ci-dessus. Mais si vous aimez le débat, alors restez et écoutez! 

Au comptoir de l' Helvétix Café, la parole est libre, distillée par nos deux observateurs suisses de la France: Catherine Schwaab, longtemps éditorialiste vedette de Paris Match, et François Garçon, essayiste, auteur, entre autres de «France, démocratie défaillante» (Ed. Artilleur).

Depardieu-Delon, deux géants condamnés à finir mal-aimés. Il y a des raisons pour cela. Elles sont terribles. Les enfants ignorés par leur père obnubilé par sa seule personne font souvent de sinistres héritiers. Les femmes abusées sont des victimes qui méritent notre écoute et la justice. Mais comment oublier les moments de pur bonheur cinématographique que ces deux-là nous donnèrent au fil de leurs carrières?

Delon-Depardieu: et si c’était, aussi, un peu notre histoire?

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la