«Nestlé ne joue pas le jeu»
Le ministre français de l'Économie menace Nestlé et ses «surprofits»

Le gouvernement français appelle les détaillants et les fabricants à baisser leurs prix. Il s'agit déjà du deuxième round de négociations. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire n'est pas satisfait de tous et épingle le géant Nestlé.
Publié: 04.09.2023 à 06:09 heures
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Dernière mise à jour: 04.09.2023 à 08:24 heures
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En juin, Nestlé s'est engagée à baisser ses prix en France.
Photo: keystone-sda.ch
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Milena Kälin

Avec une inflation de 1,6% en juillet et août, la Suisse s'en sort encore bien par rapport à l'étranger. En France, la hausse du coût de la vie était nettement plus élevée en juillet, avec une inflation estimée à 5%. Les denrées alimentaires sont particulièrement touchées et leur prix a augmenté de 11%. C'est clairement plus que la moyenne de l'UE.

Le coût élevé des denrées alimentaires pèse sur le porte-monnaie de nombreux Français et Françaises. Ils en sont même arrivés à se restreindre sur les produits d'hygiène de base. C'est pourquoi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire exerce une pression politique contre les prix élevés, comme l'écrit le portail spécialisé «Konsider».

Bruno Le Maire a sommé les détaillants et les fabricants de baisser les prix. Il menace même ces géants d'une série de conséquences: le ministère de l'Economie veut d'abord lutter contre les «surprofits» en augmentant leurs impôts, puis en les «dénonçant publiquement».

Résultat: en juin, Bruno Le Maire a obtenu de premières baisses de prix. Et lors d'un deuxième round fin août, le ministre de l'Economie a obtenu que les détaillants et les fabricants baissent ou gèlent les prix de 5000 produits supplémentaires.

Nestlé et Cie «refusent de jouer le jeu»

Mais toutes les entreprises n'ont pas joué le jeu: Bruno Le Maire épingle notamment Nestlé dans cette affaire. «Ce sont de très grandes multinationales qui ont fait quelques efforts, mais pas beaucoup. Je pense qu'elles pourraient se permettre de faire beaucoup plus que ce qu'elles font actuellement», a déclaré l'homme politique au journal télévisé de France 2. En plus de Nestlé, ce sont aussi Unilever et Pepsico qui «refuseraient de jouer le jeu».

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Lors des baisses de prix en juin, il était encore dit que Nestlé faisait partie des entreprises qui s'engageaient à baisser leurs prix. Mais cela ne semblait pas suffire au ministre français de l'Economie. Comme Nestlé et d'autres multinationales sont désormais dénoncées publiquement, on peut supposer qu'elles ont déjà dû subir des taxes plus élevées. Cela n'a visiblement pas suffi à les motiver.

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