Un homme au «profil psychiatrique»
Un détenu a retenu cinq personnes en otage à la prison française d'Arles

En France, la prison d'Arles, a été le théâtre d'une prise d'otages ce vendredi. Un détenu muni d'une arme blanche a retenu quatre personnels infirmiers et un surveillant pénitentiaire. L'homme s'est finalement rendu.
Publié: 03.01.2025 à 12:58 heures
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Dernière mise à jour: 03.01.2025 à 15:56 heures
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Quatre personnes ont été retenues en otage vendredi à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône), ont indiqué à l'AFP des sources policières et pénitentiaires, confirmant une information de «La Provence».

Un détenu muni d'un pic artisanal et connu pour des «troubles psychiatriques importants» a retenu trois personnels infirmiers et un surveillant pénitentiaire, ont rapporté plusieurs sources. L'homme ne présente «pas un profil terroriste», selon une source pénitentiaire. 

L'auteur précise ses revendications

La prise d'otage a débuté vers 11H15 dans l'unité sanitaire de la maison centrale d'Arles, a précisé une source pénitentiaire. «La situation demeure calme», avait affirmé une source proche du dossier.

L'homme âgé de 37 ans était incarcéré pour viol sous la menace d'une arme. Il dit vouloir «changer de centre pénitentiaire», selon la source proche du dossier.

Plusieurs forces d'intervention, dont le Raid, ont été déployées sur place. «Nous avons mobilisé tous les moyens» pour mettre fin à la prise d'otages, a indiqué sur X le ministre de la Justice Gérald Darmanin, disant suivre «en temps réel l'évolution de la situation». Le détenu était libérable en 2031, a précisé la source proche du dossier.

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La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a confirmé qu'un événement était «en cours à la maison centrale d'Arles», confirmant l'information initiale du quotidien La Provence. Les forces d'intervention du Raid ont été activées par le préfet de police, «qui suit la situation de près», a ajouté la préfecture.

Prison réservée aux lourdes peines

La maison centrale d'Arles, prison créée en 1991, est réservée aux détenus condamnés à des peines de plus de 10 ans de réclusion criminelle ou présentant des risques en termes de sécurité. C'est dans cet établissement qu'était détenu le militant indépendantiste corse Yvan Colonna, et c'est là qu'il avait été mortellement agressé par un codétenu en 2022.

Yvan Colonna y purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998 à Ajaccio. Il avait été violemment agressé dans la salle de sports par Franck Elong Abé, un homme radicalisé de 36 ans condamné notamment dans un dossier terroriste.

Cette prison, fermée pendant six ans, entre 2003 et 2009, après avoir été inondée lors d'une crue du Rhône, avait également accueilli un détenu comme Jean-Marc Rouillan, membre du groupe armé d'extrême gauche Action directe, dont il avait été un des cofondateurs.

Le détenu s'est finalement rendu dans l'après-midi.

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