François Bayrou critiqué pour s'être rendu à Pau au lieu de Mayotte
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a affirmé mardi qu'elle aurait «préféré que le Premier ministre prenne l'avion pour Mayotte», dévastée par un cyclone, plutôt que d'assister au conseil municipal de Pau dont François Bayrou compte rester maire.
«Face à une telle catastrophe (...) il est important d'être au côté des populations» et «dans ce type de circonstances, il faut être à 100% mobilisé sur la gestion de crise», a estimé la titulaire du perchoir sur franceinfo.
Source: AFP
Un couvre-feu est annoncé sur l'archipel dès ce soir
Un couvre-feu sera mis en place à partir de ce mardi soir de 22H00 à 04H00 dans l'archipel de Mayotte dévasté le week-end dernier par le cyclone Chiro, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur.
Ce couvre-feu est mis en place pour des raisons de sécurité, afin d'éviter les pillages, à un moment où Mayotte, département le plus pauvre de France, doit affronter des pénuries d'eau et de nourriture après le passage du cyclone.
Source: AFP
A 8000 km de Mayotte, la solidarité et la quête de nouvelles s'organisent
«Si vous avez des nouvelles, faites nous signe...» à 8000 km de Mayotte, en France hexagonale, ils sont des centaines à lancer des bouteilles à la mer sur les réseaux, pour trouver des informations sur leurs proches ou proposer de l'aide après le passage dévastateur du cyclone Chido.
Barakani, Kaweni, Hamouro, Longoni... Des conversations ont été ouvertes sur la messagerie Discord pour plus de 70 communes du département alors que le bilan humain et matériel, encore à déterminer, s'annonce immense sur le petit archipel français situé à quelque 8000 kilomètres de Paris.
Les internautes y demandent des nouvelles et envoient des photos de leurs proches disparus, dans l'espoir d'une réponse. Parfois, des habitants d'un des villages concernés, qui ont pu accéder à du réseau, envoient des vidéos, permettant d'identifier les maisons détruites et celles qui ont résisté. Sur les images partagées sur Discord: des routes barrées par des arbres, des salles de classes détruites, des maisons effondrées. Parfois, des messages d'espoir surgissent.
Source: AFP
25 premiers patients «en situation urgente» évacués
«Vingt-cinq premières évacuations sanitaires de patients en situation urgente» ont été effectuées lundi entre Mayotte, touchée il y a plus de deux jours par un cyclone dévastateur, et La Réunion, a annoncé la ministre de la Santé démissionnaire Geneviève Darrieussecq à l'AFP.
«Plusieurs vols ont eu lieu dans la journée pour rendre possible ces évacuations», a détaillé la ministre dans une déclaration écrite, précisant que «ces opérations d'évacuations sanitaires vont se poursuivre dans les jours qui viennent».
Les patients évacués venaient «du centre hospitalier de Mayotte et des centres de dialyse», a précisé le ministère.
Source: AFP
Le seul hôpital de Mayotte est «très endommagé» et les centres médicaux «inopérants»
La situation du système de soins est «très dégradée» à Mayotte, où le seul hôpital a été «très endommagé» et les centres médicaux sont «inopérants», a déclaré lundi la ministre de la Santé démissionnaire, Geneviève Darrieussecq.
«L'hôpital a subi des dégâts des eaux importants, ainsi que des dégradations, notamment dans la partie chirurgie, réanimation, urgence, maternité donc des parties essentielles», a souligné sur France 2 la ministre. Elle ajouté que l'hôpital «continue de tourner de façon dégradée».
Ces dernières heures, «les choses ont été nettoyées, l'eau a été évacuée et progressivement on va regagner un peu» d'espace pour accueillir les personnes, a-t-elle également dit sur BFMTV.
Objectif à tenir: prendre en charge l'afflux de nouveaux patients. Pour cela, «nous avons besoin de renforcer cet hôpital» par des moyens humains et matériels, a expliqué Geneviève Darrieussecq.
Une centaine de soignants de la réserve sanitaire partiront donc «très rapidement» pour venir y travailler et des «envois massifs de matériel» vont être réalisés. En outre, un «hôpital de campagne» sera également déployé.
Source: AFP
Macron annonce qu'il se rendra à Mayotte «dans les prochains jours» et va décréter «un deuil national»
Emmanuel Macron a annoncé lundi soir qu'il se rendra «à Mayotte dans les prochains jours en soutien» aux personnes frappées par le passage meurtrier du cyclone Chido, «aux fonctionnaires et aux forces de secours mobilisées».
«Il s'agit de faire face aux urgences et de commencer à préparer l'avenir», a dit le président sur X après une réunion gouvernementale de crise. «Face à cette tragédie qui bouleverse chacun de nous, je décréterai un deuil national», a-t-il ajouté.
Source: AFP
Les secours s'organisent dans le territoire dévasté
Bidonvilles détruits, population exsangue, télécommunications coupées: le passage du cyclone Chido a laissé place à la sidération et aux scènes de désolation dans l'archipel français de Mayotte. Les secours s'organisent pour retrouver des survivants dans les décombres
Les autorités françaises redoutent «plusieurs centaines» de morts, peut-être même «quelques milliers» dans ce territoire de l'océan Indien et département le plus pauvre de France. Chido est le cyclone le plus destructeur à Mayotte depuis 90 ans.
Avec les pénuries d'eau qui s'annoncent à Mayotte, dont certaines zones restent inaccessibles, «les pillages, c'est ce que tout le monde craint, surtout les gens dont les maisons sont éventrées», a confié à l'AFP quarante-huit heures après le passage du cyclone, Tanya Sam Ming, habitante de la périphérie de Mamoudzou, chef-lieu du département.
Source: ATS
Minute de silence pour Mayotte au Parlement européen
Le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a observé lundi une minute de silence en hommage aux victimes du cyclone qui a dévasté l'archipel de Mayotte.
«Mayotte c'est l'Europe et l'Europe ne vous abandonnera pas. Nous sommes déterminés à vous apporter tout le soutien nécessaire», a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, dans une brève allocution à l'ouverture de la dernière session de l'année.
«Le cyclone dévastateur qui a frappé Mayotte a laissé sur son passage chagrin et destruction, des centaines de vies perdues, des maisons détruites et des communautés profondément ébranlées mais qui demeurent debout», a t-elle souligné.
Source: AFP
Paysage «apocalyptique» et habitants au bord du gouffre
«C'est un peu de la folie, on est complètement coupés du monde. On n'a accès à aucune information. On n'a ni la radio, ni internet, ni le téléphone», explique un habitant de Tsoundzou (côte ouest), 34 ans, qui s'est arrêté au bord de la route en voyant qu'il avait accès au réseau téléphonique.
«On commence à manquer d'eau. Dans le sud, il n'y a plus d'eau courante depuis cinq jours. Il nous reste quelques bouteilles mais il n'y a quasiment plus de stocks dans les magasins» et «maintenant on ne peut même plus quitter l'île parce qu'il n'y a plus de vols commerciaux», s'inquiète-t-il.
La population de l'archipel est suspendue à l'aide d'urgence, qui «commence» tout juste à affluer: il n'y a pas d'eau, pas d'électricité et l'hôpital est à terre. «On survit. Il n'y a plus un arbre debout. J'ai des collaborateurs qu'on n'arrive pas encore à joindre. Les voitures ont toutes les vitres cassées», décrit-il.
Pour le dirigeant, cette situation découle surtout du fait qu'à Mayotte, «l'habitat n'était pas préparé» à résister à un phénomène d'une telle puissance. Outre les habitations informelles bâties en tôle, «la moitié des maisons en bon état est par terre», jauge le spécialiste. «On est sur quelque chose d'assez horrible. J'ai vu des personnes qui ont le regard dans le vide.»
Les Comores décrètent un deuil national
Le président de l'Union des Comores a décrété lundi une semaine de deuil national après le passage du cyclone Chido sur l'île française voisine de Mayotte où les autorités redoutent «plusieurs centaines» de morts, surtout dans les bidonvilles peuplés de nombreux Comoriens.
«Un deuil national d'une semaine est décrété sur l'ensemble du territoire national, du lundi 16 au dimanche 22 décembre 2024 inclus, suite au passage du cyclone Chido qui a fait de nombreuses victimes et d'énormes dégâts matériels sur l'archipel des Comores, principalement à Mayotte», selon un décret du président Assoumani Azali.
Ile soeur de l'archipel, Mayotte, ravagée samedi par des rafales de vent à plus de 220 km/h, a choisi de rester en France par deux référendums en 1974 et 1976 au moment de la proclamation de l'indépendance des Comores.
Source: AFP
Une course contre-la-montre est engagée à Mayotte pour venir en aide aux sinistrés de cet archipel français de l'océan Indien dévasté par un cyclone meurtrier, où l'eau et la nourriture manquent. Retrouver des survivants dans les décombres des bidonvilles, telle est la mission périlleuse qui commence maintenant.
Les ministres démissionnaires de l'Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, sont attendus lundi en fin de matinée dans le département le plus pauvre de France, où les autorités redoutent «plusieurs centaines» de morts. Mais un bilan final sera «très difficile» à établir car la tradition musulmane, vivace à Mayotte, veut que les défunts soient enterrés «dans les 24 heures», a expliqué dimanche le préfet François-Xavier Bieuville.
En outre, la population clandestine du territoire dépasse les 100'000 personnes selon le ministère de l'Intérieur – sur quelque 320'000 habitants officiellement dénombrés –, rendant improbable un décompte exhaustif des morts. Avec des rafales de vent à plus de 220 km/h, le cyclone Chido, le plus intense qu'ait connu Mayotte depuis 90 ans, a ravagé samedi le petit archipel où environ un tiers de la population vit dans de l'habitat précaire, totalement détruit.
«C'est un carnage»
Cases anéanties, toits en tôle envolés, poteaux électriques à terre, arbres arrachés... Les habitants, qui sont restés confinés pendant le passage du cyclone, ont découvert, sidérés, des scènes de chaos. A travers le territoire, de nombreuses routes sont impraticables et beaucoup de communications coupées.
«C'est un carnage. Le tribunal, la préfecture, beaucoup de services, de commerces, des écoles sont à terre», raconte à l'AFP Ousseni Balahachi, un infirmier à la retraite, depuis Mamoudzou, le centre administratif de Mayotte. L'hôpital a été inondé et risque selon lui de ne pas pouvoir soigner les nombreux blessés dans de bonnes conditions.
Un pont aérien et maritime a été organisé depuis l'île française de La Réunion, territoire distant de 1400 kilomètres, pour envoyer du matériel et des personnels médicaux et de secours. Un total de 800 personnels de la sécurité civile sont envoyés en renfort, avec un hôpital de campagne et du matériel de transmission par satellite.
«La faim commence à monter»
Les secouristes s'attendent à trouver de nombreuses victimes dans les décombres des bidonvilles très peuplés, notamment dans les hauteurs de Mamoudzou, a fait savoir le maire de la ville Ambdilwahedou Soumaila. Des équipes «ont commencé à oeuvrer pour libérer les accès dans les zones reculées», où «nous espérons encore trouver des survivants», a ajouté l'édile, qui précise avoir reçu «beaucoup d'appels au secours».
Nombre d'immigrés sans papiers des bidonvilles n'avaient pas rejoint les abris prévus par la préfecture, «en pensant que ce serait un piège qu'on leur tendait (...) pour les ramasser et les conduire hors des frontières», selon l'ex-infirmier Ousseni Balahachi. De nombreux sinistrés ont rejoint dimanche les centres d'hébergement, a rapporté Salama Ramia, sénatrice de Mayotte.
«Mais il n'y a malheureusement pas d'eau, pas d'électricité, la faim commence à monter», s'est alarmée l'élue auprès de la chaîne BFMTV. «Certains de mes voisins ont déjà faim et soif», se désole aussi Lucas Duchaufour, un kinésithérapeute vivant à Labattoir, une commune de l'île de Petite-Terre. Qui relève que tous les arbres fruitiers, comme les manguiers, ont été déracinés.
Les services de soins et santé au ralenti
La situation du système de soins à Mayotte est «très dégradée avec un hôpital qui a été très endommagé et des centres médicaux également qui sont inopérants», a déclaré lundi la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq. «L'hôpital a subi des dégâts des eaux importants, ainsi que des dégradations, notamment dans la partie chirurgie, réanimation, urgence, maternité donc des parties essentielles du fonctionnement de l'hôpital (...) malgré cela il continue de tourner de façon dégradée», a complété la ministre sur France 2 après le passage samedi d'un cyclone dévastateur.
Objectif: prendre en charge «l'afflux de nouveaux patients». Pour cela, «nous avons besoin de renforcer cet hôpital» par des moyens humains et matériels, a expliqué Geneviève Darrieussecq. Pour aider l'établissement à fonctionner, une centaine de soignants de la réserve sanitaire «partiront très rapidement» pour venir y travailler et des «envois massifs de matériel» vont être réalisés. En outre, un «hôpital de campagne» sera également déployé.
Jusqu'à présent, la «première urgence a été de repérer les malades chroniques lourds et de les évacuer» vers La Réunion, a détaillé Geneviève Darrieussecq. De premières évacuations ont déjà eu lieu et elles se poursuivent.
Après Mayotte, le Mozambique
Des habitants évoquent un climat d'insécurité, avec des scènes de pillages dans la zone industrielle de Kawéni à Mamoudzou, comme l'a rapporté à l'AFP Frédéric Bélanger, 52 ans. «On a peur de se faire agresser, de se faire piller», a confié Océane, infirmière au centre hospitalier de Mayotte, à la chaîne BFMTV.
Quelque 1600 policiers et gendarmes sont mobilisés sur le terrain, notamment pour «éviter les pillages», a indiqué le préfet. En visite sur l'île française de la Corse dimanche, le pape François a dit soutenir «par l'esprit» les victimes de cette «tragédie». En rencontrant le chef de l'Eglise catholique, le président Emmanuel Macron a promis «d'agir» pour les Mahorais.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré que l'UE était prête à aider la France «dans les jours à venir». Après Mayotte, le cyclone Chido a frappé le nord du Mozambique dimanche matin. Au moins trois personnes ont été tuées dans le nord du pays lors de son passage, qui a provoqué des vents violents et des pluies torrentielles qui ont aussi détruit plusieurs immeubles, selon un bilan provisoire.