Un homme soupçonné d'avoir agressé à l'arme blanche trois personnes, samedi matin gare de Lyon à Paris, a été interpellé, a indiqué à l'AFP la préfecture de police, sans pouvoir préciser à ce stade les motivations de l'assaillant.
Les faits ont eu lieu dans le hall 3 de la gare, situé en sous-terrain, qui mène notamment aux trains de banlieue comme les RER A et D et la ligne R qui dessert le sud de la Seine-et-Marne.
L'attaque, qui a eu lieu vers 08h, a fait un blessé grave, touché à l'abdomen mais dont le pronostic vital n'est pas engagé, et deux blessés légers.
Ce bilan est stabilisé, selon deux sources, l'une policière et l'autre proche du dossier.
Les personnes blessées «ont été prises en charge par les services de secours. Merci à ceux qui ont maîtrisé l'auteur de cet acte insupportable», a indiqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur X.
On en sait plus sur l'assaillant
Les premiers éléments de l'enquête sur l'agression ne «laissent pas penser qu'il s'agit d'un acte terroriste», a déclaré le préfet de police Laurent Nunez, précisant que le suspect «manifestement souffre de troubles psychiatriques».
L'assaillant de nationalité malienne, qui est «en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 tout à fait valable» selon les documents en sa possession, a déclaré «spontanément» souffrir de «troubles psychiatriques» et «des médicaments» ont été retrouvés sur lui, a ajouté le préfet de police lors d'un point-presse gare de Lyon.
L'homme a d'abord été «maîtrisé par des passants» avant l'intervention de la Suge, la police ferroviaire de la SNCF, qui l'a ensuite remis à la police, a détaillé la source policière.
Le suspect «n'aurait pas crié durant son action», a ajouté cette source. «Il a présenté aux policiers un permis de conduire italien», a-t-on précisé de même source.
Selon ses papiers, il est né le 1er janvier 1992, selon la source proche du dossier.
Le préfet de police de Paris s'est rendu sur place
Un grand paravent a été installé pour cacher la scène, a constaté un journaliste de l'AFP. Plus d'une dizaine d'agents des forces de l'ordre en tenue et d'autres en civil avec des brassards oranges étaient également visibles
«Il y a une intervention des forces de l'ordre et des secours actuellement dans le Hall 1 et 3 qui les rendent inaccessibles momentanément», a de son côté indiqué la SNCF sur X: «Le trafic est ralenti entre Paris Gare de Lyon et Montargis et entre Paris Gare de Lyon et Montereau», a-t-elle également annoncé, évoquant seulement «un acte de malveillance».
Le parquet de Paris a indiqué avoir été avisé des faits. Une enquête a été ouverte et confiée au 2e district de la police judiciaire selon une source proche du dossier.
Le Parquet national antiterroriste a précisé pour sa part être en observation.
La gare de Lyon est la première gare de France en termes de trafic grandes lignes, devant la gare du Nord. C'est d'ici que partent notamment tous les TGV pour les stations de ski pendant les vacances d'hiver.
Plus de 100 millions de voyageurs transitent chaque année dans cette gare dont les lignes desservent le sud-est du pays, la région Auvergne-Rhône-Alpes et la Bourgogne-Franche-Comté mais aussi la Suisse et l'Italie.
L'attaque s'est produite à moins de six mois des Jeux olympiques de Paris où 15 millions de visiteurs sont attendus dans un contexte sécuritaire tendu.
(AFP)