«J'ai mal à ma France. Une situation inacceptable. Toutes mes pensées vont pour les proches et la famille de Naël, ce petit ange parti beaucoup trop tôt», a indiqué Mbappé sur son compte Twitter après le décès du jeune homme de 17 ans, visé par un tir de policier pour refus d'obtempérer.
La mort de Naël mardi lors d'un contrôle routier a provoqué des tensions pendant la nuit avec les forces de l'ordre dans la ville de Nanterre, à l'ouest de la capitale, où le jeune homme habitait. Le policier auteur du tir a été placé en garde.
Pas la première prise de position
Ce n'est pas la première fois que Kylian Mbappé prend position sur ce sujet inflammable en France: en novembre 2020, il avait dénoncé «des violences inadmissibles» après le passage à tabac, capté par des caméras de vidéosurveillance, d'un producteur de musique noir par des policiers à Paris.
Un autre international français, le défenseur du FC Barcelone Jules Koundé, a également réagi mardi soir à la mort de Naël: «Un jeune homme de 17 ans abattu à bout portant par un policier pour un refus d'obtempérer lors d'un contrôle. Telle est la réalité de la situation et elle est dramatique».
Le drame, qui a relancé la controverse sur l'action des forces de l'ordre, s'est produit mardi matin derrière le quartier d'affaires de La Défense.
Les forces de l'ordre dans la tourmente
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, authentifiée par l'AFP, a montré qu'un des deux policiers tenait le conducteur en joue, puis qu'il a tiré à bout portant quand la voiture a redémarré.
La voiture a fini sa course quelques dizaines de mètres plus loin, encastrée dans un poteau. Naël M. est décédé peu de temps après avoir été atteinte au thorax.
A la suite du drame, des affrontements ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi à Nanterre. 24 personnes ont été interpellées, 24 membres des forces de l'ordre ont été légèrement blessés et 42 voitures brulées, ont indiqué les autorités.
(ATS)