Comme pour la raclette ou Jean-Jacques Rousseau, les Suisses ont l'habitude de voir leur patrimoine culturel accaparé par la France. La première est pourtant née en Valais et le second, à Genève.
Plus récemment, c'est l'écrivain genevois Joël Dicker, aux 15 millions de livres vendus dans le monde, qui est devenu français par erreur. Sur France Inter le 5 mars, la chroniqueuse Mathilde Serrell pousse même le vice en présentant l'auteur comme «notre Joël Dicker national».
Votations et chocolats
De quoi faire trembler les Romands. En effet, c'est à Genève qu'est né l'écrivain à succès. C'est également dans la cité de Calvin que Joël Dicker a fait ses études, y compris universitaires.
Il a ensuite été attaché parlementaire de l’Assemblée constituante à Genève, avant de se consacrer à l'écriture. Son avant-dernier roman, «Un animal sauvage», se déroule d'ailleurs dans la ville d'origine du Suisse. On y suit les aventures d'un couple vivant dans le quartier huppé de Cologny.
«La très catastrophique visite du zoo», son dernier ouvrage, est sorti le 4 mars. Il y aborde notamment la nécessité d'aller voter, autre spécialité suisse chère à l'auteur, par ailleurs copropriétaire d'une chocolaterie à Genève.