Une deuxième femme a porté plainte pour viol contre le rappeur Lomepal, qui a été confronté à ses accusatrices lors d'une garde à vue la semaine dernière dans le cadre d'une enquête préliminaire le visant à Paris, a appris mercredi l'AFP de sources proches du dossier.
Après ces confrontations, la «mesure de garde à vue» du chanteur a été «levée pour poursuite des investigations en préliminaire», a confirmé le parquet de Paris, sollicité par l'AFP. La seconde femme a déposé une plainte en décembre et dénonce des faits de viol commis en 2018, en France, selon deux des sources proches du dossier. La première plainte avait été rendue public en août 2023. Dans les deux cas, les faits se seraient déroulés «au domicile des plaignantes», a ajouté une autre source proche du dossier.
Pas de communication du rappeur
Convoqué mardi 27 février, le phénomène du rap tricolore, 32 ans et trois millions d'auditeurs mensuels sur la plateforme musicale Spotify, a été placé en garde à vue dans les locaux du 3e district de la police judiciaire à Paris, avant d'en ressortir libre le lendemain, d'après une source proche du dossier. «Notre client ne s'exprimera pas pour le moment, car il souhaite laisser la justice travailler sereinement», ont réagi auprès de l'AFP ses avocates, Mes Jacqueline Laffont et Julie Benedetti. «Il a été entendu longuement, a pu répondre précisément et fournir des éléments matériels déterminants», ont-elle assuré. «La qualification pénale des faits allégués est largement sujette à débat», ont encore estimé ses conseils, affirmant que «la suite de l'enquête permettra d'établir son innocence».
Début août, après la révélation dans la presse de l'enquête, le chanteur s'était exprimé sur son compte Instagram. «Est-ce que j'ai forcé qui que ce soit à faire quoi que ce soit? Non. Est-ce qu'il y a eu des choses illégales? Non. Et je ne le laisserai jamais dire», avait-il écrit.
Le rappeur s'était produit au festival des Plages électroniques à Cannes (Alpes-Maritimes) quelques jours plus tard. En revanche, le festival le Cabaret Vert de Charleville-Mézières (Ardennes) avait annulé son concert prévu mi-août, estimant «qu'un temps de recul et de silence (s'imposait)» bien que la présomption d'innocence soit «un principe fondamental».
(AFP)