Face à la justice
Le procès de Stéphane Plaza, accusé de violences par ses ex-compagnes, commence

Le procès de l'animateur de télévision Stéphane Plaza, jugé pour violences sur deux ex-compagnes, a débuté ce jeudi à Paris.
Publié: 11:13 heures
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Dernière mise à jour: 12:09 heures
Le présentateur TV est accusé de diverses violences envers ses ex-compagnes.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Le procès de l'animateur vedette de télévision et agent immobilier Stéphane Plaza a débuté jeudi au tribunal correctionnel de Paris, où il est jugé pour violences sur deux anciennes compagnes.

A la barre Stéphane Plaza, vêtu d'un costume bleu nuit et d'un T-shirt blanc, a décliné son identité, puis le président du tribunal a commencé la lecture des faits. L'agent immobilier de 54 ans comparaît pour «violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin» entre 2018 et 2022 sur une ancienne compagne, Amandine, ainsi que pour «violences habituelles psychologiques par concubin» sur une autre, Paola, entre 2021 et 2022.

Les deux femmes, qui se sont vu reconnaître une incapacité totale de travail supérieure à huit jours, sont également présentes jeudi matin sur le banc des parties civiles.

Jusqu'à 10 ans de prison

Stéphane Plaza encourt dix ans de prison et 150'000 euros d'amende. Depuis le début de l'enquête préliminaire à l'automne 2023, il conteste ces accusations, auxquelles s'ajoutent des menaces dénoncées par une troisième ex-compagne. Le procès était initialement prévu en août, mais il avait été renvoyé à janvier car M. Plaza ne s'était pas présenté en raison, selon ses avocats, Mes Carlo Alberto Brusa et Hélène Plumet, de «fragilités psychologiques».

«M. Plaza a fait tout le nécessaire aujourd'hui pour être là», a assuré jeudi son avocat Me Brusa. Il a fustigé un «rouleau compresseur» s'étant acharné, selon lui, sur son client, par des femmes «pas contentes d'avoir eu à subir des ruptures».

Les accusations visant Stéphane Plaza avaient débuté en septembre 2023, avec la publication par Mediapart des témoignages de trois anciennes compagnes dénonçant des «humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d'entre elles, physiques». Le site d'investigation évoquait aussi des «comportements problématiques» de la part de l'animateur dans le cadre professionnel.

D'autres compagnes l'accusent

Le parquet avait ensuite ouvert une enquête pour violences conjugales, à la suite de la réception de courriers des deux ex-compagnes de M. Plaza. Immédiatement après, Stéphane Plaza avait annoncé avoir déposé une plainte visant les deux femmes trois mois plus tôt, pour harcèlement et cyberharcèlement. Cette plainte n'a pour l'heure pas abouti à des mises en cause.

Initialement agent immobilier, Stéphane Plaza est devenu une star du petit écran quand M6 l'a propulsé en 2006 à la tête des émissions «Recherche appartement ou maison» et «Maison à vendre» (2007), suivies de «Chasseurs d'appart» (2015).

En l'absence de condamnation de l'animateur par la justice, M6 a exclu à plusieurs reprises de mettre fin à leur collaboration. A l'automne, plusieurs médias ont toutefois affirmé que la chaîne s'employait à «liquider» les émissions de Stéphane Plaza déjà en stock. Sollicitée en amont du procès par l'AFP, la chaîne n'a pas souhaité faire de commentaire.

Plainte de Plaza pour cyberharcèlement classée

La plainte pour cyberharcèlement déposée en juin 2023 par l'animateur et agent immobilier Stéphane Plaza contre des femmes qui l'accusent de violences conjugales a été classée par le parquet de Paris, ont indiqué jeudi plusieurs sources. 

L'un des avocats de Plaza, Me Carlo Alberto Brusa, a indiqué à l'audience avoir reçu mercredi «l'information du classement sans suite» de la plainte pour harcèlement «pour auteur inconnu». Le parquet de Paris a confirmé à l'AFP ce classement prononcé mardi, également dévoilé par Mediapart.

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