Darius Rochebin incarnerait «la fausse alerte permanente». Du moins selon le comédien français Fabrice Lucchini, qui a dressé un portrait mordant – mais néanmoins tordant – de l'ex-journaliste star de la RTS, devenu figure de LCI. C'est sur le plateau de l'émission de France 2 «Quelle Epoque!», face à David Pujadas, Léa Salamé et Christophe Dechavanne, que l'homme de théâtre et de cinéma a fait usage de son réputé sens de la formule.
«Rochebin, il a une demi-molle quand il annonce que Poutine va peut-être appuyer sur le bouton (ndlr: atomique)», pique Fabrice Lucchini, appelé à évoquer le sujet des chaines d'info en continu. Pour le comédien de 73 ans, Darius Rochebin «passe son temps à dire» aux téléspectateurs que «ce n'est pas impossible qu'il y ait la guerre mondiale dans deux heures et quart».
«C'est pas grave, je l'aime bien»
De quoi déclencher le rire de son public du jour et l'approbation de certains. «C'est vrai», répète Dechavanne, tandis qu'un sourire en coin ne quitte pas le visage de Pujadas.
Cette surinterprétation médiatique de la géopolitique mondiale donne à l'acteur des envies de citer le philosophe Friedrich Nietzsche. «Tu incarnes la fausse alerte permanente» adresse-t-il à l'ancien présentateur du «19h30».
«Ce n'est pas grave, je l'aime bien», concède finalement Fabrice Lucchini, plutôt client de la chaine où officie le Romand, qu'il considère comme un «très bon journaliste», notamment pour son «côté suisse». A la télévision, des tacles comme celui-ci sont rarement autre chose que des figures de style.
Rappelons enfin que Darius Rochebin avait été accusé de harcèlement sexuel en 2020 à la RTS, peu après son départ. L'enquête du «Temps» à ce sujet ne lui avait pas valu de condamnation et sa plainte pour diffamation à l'égard du journal s'était soldée sur un accord entre les deux parties.