Une cinquantaine de migrants qui tentaient de rejoindre l'Angleterre ont été secourus samedi matin au large des côtes de la Manche, dont l'un était tombé à l'eau, et des recherches ont été menées pour retrouver deux disparus potentiels, a indiqué la préfecture maritime dans un communiqué.
Un migrant à bord de cette embarcation a signalé au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez qu'une personne était tombée à l'eau, a relaté la préfecture de la Manche et de la mer du Nord (Premar) dans un communiqué, quatre jours après un naufrage meurtrier dans la Manche.
Les secours sont parvenus à relocaliser et à récupérer cette personne «consciente».
Assistance refusée par certains
Cinquante-sept personnes présentes à bord de l'embarcation ont par ailleurs demandé de l'aide mais une quinzaine ont «refusé l'assistance» et «poursuivi leur route sous une surveillance adaptée» des secours, a relaté cette même source.
«Compte tenu des risques encourus par les migrants en cas d'actions contraignantes pour les obliger à embarquer sur les moyens de sauvetage de l'Etat (...) le choix est fait de les laisser poursuivre leur route», a expliqué la Premar dans son communiqué.
Deux personnes disparues
Une fois l'opération de sauvetage terminée, des personnes secourues ont informé les secours «que deux personnes» étaient «tombées à mer» pour «venir en aide à la première personne tombée à l'eau».
Des recherches ont alors été menées par des moyens maritimes, aéronautiques et terrestres «pour tenter de retrouver d'autres éventuelles personnes à la mer», mais «les deux autres personnes signalées comme potentiellement tombées à l'eau n'ont pas pu être relocalisées et récupérées», a résumé la Premar.
2024, record de l'année la plus meurtrière
Mardi, au moins douze migrants sont morts en tentant de traverser la Manche quand l'embarcation sur laquelle ils se trouvaient s'est disloquée.
Depuis janvier 2024, au moins 37 personnes ont perdu la vie dans ces traversées, ce qui en fait l'année la plus meurtrière depuis le début du phénomène des bateaux de fortune sur la Manche.