Direction l'Algérie
Un ex-élu français en cavale avant son procès en appel pour viol

Un ex-élu français a fui en Algérie avant son procès en appel pour viol. Condamné à 10 ans de réclusion, Morad Aggoun est accusé d'agressions sexuelles contre trois secrétaires. Un mandat d'arrêt a été délivré.
Publié: 06.12.2024 à 17:05 heures
Morad Aggoun, ex-élu français, a pris la fuite avant son procès en appel pour viol. (image d'illustration)
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Un mandat d'arrêt a été délivré contre un ex-élu de Vaulx-en-Velin (Rhône) qui a fui en Algérie avant son procès en appel pour viol, agressions et harcèlement sexuels contre trois secrétaires de cette commune, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Condamné en première instance à Lyon en septembre 2023 à dix ans de réclusion criminelle, Morad Aggoun, 52 ans, ne s'est pas présenté à son procès en appel devant la cour d'assises de la Loire, qui a débuté jeudi à Saint-Etienne.

Un mandat d'arrêt a été délivré à son encontre, a indiqué vendredi à l'AFP le parquet de Saint-Etienne. Cet ex-adjoint au maire de Vaulx-en-Velin et ex-conseiller métropolitain PRG au Grand Lyon, devait comparaître libre alors qu'il était sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire français.

«Pas de nouvelles?»

Selon l'avocate générale de la cour d'assises de la Loire, l'homme a été contrôlé à Almeria, dans le sud de l'Espagne, dans la nuit de mardi à mercredi. Il a pu ensuite embarquer dans un bateau à destination d'Oran (Algérie), selon ses avocats.

A la reprise de l'audience vendredi, la présidente de la cour a demandé «pas de nouvelles?» aux avocats de l'accusé, qui lui ont simplement répondu «non». Le procès a été maintenu en l'absence de l'accusé.

«Cette fuite de Morad Aggoun en Algérie (ndlr: d'où sont originaire ses parents) est une attitude lâche et absolument méprisante pour les victimes et la justice», a réagi auprès de l'AFP Me Bernard Sayn, avocat de deux des trois secrétaires parties civiles.

Il a plaidé l'acquittement

En première instance, l'accusé avait reconnu en partie les faits et ses avocats avaient plaidé l'acquittement, affirmant que les relations avec les trois employées victimes, sur lesquelles il avait autorité, étaient consenties.

Morad Aggoun avait effectué quatre mois de détention provisoire puis trois mois de prison après sa condamnation à 10 ans de réclusion, mais avait été remis en liberté en attente du jugement en appel.

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