L'angoisse monte en France, où les punaises de lit sont à présent traquées partout.
Certains pensent en avoir vu une rampant sur un siège de train ou tapie dans un fauteuil de cinéma... Les signalements de ces insectes suceurs de sang se multiplient, sans lien avec l'ampleur du phénomène, selon les autorités, décuplée par la viralité des réseaux sociaux, à l'approche des jeux Olympiques.
Le gouvernement veut notamment rassurer à l'étranger, alors que l'Algérie vient d'annoncer des «mesures préventives» contre la propagation de ces nuisibles.
En soulignant qu'il n'y a «pas de recrudescence» des punaises, selon le ministre des Transports Clément Beaune.
Au lycée Elisa-Lemonnier, dans le 12e arrondissement de Paris, elles sont bien réelles: 14 classes ont été «infectées», d'après un message du directeur transmis vendredi matin aux enseignants et consulté par l'AFP.
Ecoles fermées
Au total, sept établissements scolaires ont été fermés en France et «un peu plus d'une quinzaine, je crois 17, établissements dans lesquels on a détecté, à divers niveaux, des punaises de lit», a déclaré le ministre de l'Education Gabriel Attal sur France 5 vendredi soir.
A Amiens, la bibliothèque municipale Louis Aragon rouvre ses portes samedi, après plusieurs jours de fermeture en raison de la présence de cet insecte «dans ses espaces lecture». Après traitement, un chien renifleur n'a repéré aucune punaise, ce qui permet la remise en service de l'endroit, a indiqué à l'AFP la maire de la ville, Brigitte Fouré.
Le grand retour des nuisibles a pris des dimensions d'affaire d'Etat, à quelques mois des Jeux olympiques de Paris. «Tous les ministères sont au travail et mobilisés sur ce sujet», a soufflé une source gouvernementale à l'issue d'une réunion interministérielle à Matignon.
Ces demandes de désinfections explosent. Chez les particuliers, mais aussi dans les transports publics, qui veulent montrer patte blanche. Le réseau de transports en commun de Montpellier, le TAM, a par exemple diffusé vendredi des photos d'une «opération de détection», mettant en avant un agent accompagné d'un chien renifleur.
Avant les JO-2024, avait d'ailleurs promis Clément Beaune, il faudra passer par un «grand nettoyage de printemps».