Après 11 ans à sa tête
Laurent Berger annonce qu'il va quitter le syndicat CFDT

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a annoncé mercredi qu'il quitterait au 21 juin ses fonctions à la tête du premier syndicat français, mettant en avant une «décision mûrement réfléchie».
Publié: 19.04.2023 à 12:45 heures
Laurent Berger (à g.) espère que sa secrétaire générale adjointe, Marylise Léon (au centre), lui succédera à la tête de la CFDT, plus grand syndicat de France.
Photo: DUKAS

«Je pense que, le 21 juin, je laisserai une CFDT qui va bien», déclaré Laurent Berger dans une interview au quotidien «Le Monde», précisant avoir proposé au bureau national que ce soit Marylise Léon, actuelle numéro 2 du syndicat, qui lui succède.

À la tête de la CFDT depuis 2012, M. Berger, âgé de 54 ans, rappelle qu'il avait annoncé lors du congrès de l'organisation en juin 2022 qu'il s'en irait en cours de mandat. «Ce n'est ni un coup de tête ni un choix dicté par l'actualité», assure-t-il au «Monde», jugeant normal que la CFDT «se renouvelle».

«Un nouvel élan» avec Marylise Léon?

Le nom de Marylise Léon, secrétaire générale adjointe depuis 2018, circulait de longue date pour lui succéder. «Elle est capable, avec l'équipe qui sera autour d'elle, d'impulser un nouvel élan», affirme M. Berger, saluant une syndicaliste «dynamique» qui «a une compréhension du monde du travail qui est forte».

Laurent Berger réfute l'idée que son départ, en pleine crise liée à la réforme des retraites, puisse affaiblir le mouvement social, estimant que le syndicalisme «sort gagnant de cette période».

Il réaffirme par ailleurs qu'il ne s'engagera pas en politique, estimant que «certains, parmi les soutiens du chef de l'État, ont voulu accréditer cette idée pour (lui) nuire et pour nuire à la CFDT».

Salué par le gouvernement

Laurent Berger qui a été «un partenaire sérieux, exigeant, parfois coriace», a estimé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, après trois mois de bras-de-fer sur la réforme des retraites.

Avec lui, le gouvernement a «pu obtenir des avancées importantes pour notre pays en matière de droits sociaux ou d'évolution du travail», a ajouté le ministre, citant «le dernier accord sur le partage de la valeur en entreprise».

(AFP)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la