En 2010, un an avant le début de l'affaire des viols de Mazan, Nordine, un animateur de supermarché, avait permis l'arrestation de Dominique Pelicot, car il filmait sous les jupes des clientes. «Il se collait aux clientes et mettait son sac sous les jupes. Il chassait ses victimes. Dès qu’il y avait une dame en minijupe ou en jupe, comme il faisait chaud, il fonçait, il y allait», révèle l'homme à l'émission de TF1 «Sept à Huit», dimanche 5 janvier.
L'animateur alerte alors les autorités: «C’est pas possible, on ne fait pas ça. Ça m’a rendu fou.» Dominique Pelicot sera interpellé et conduit au commissariat où il écopera d'une simple amende de 100 euros, souligne «Le Parisien».
«C'est un truc de fou»
Seulement, l'employé du supermarché n'a jamais connu l'identité du voyeur qu'il avait fait arrêter. Lorsqu'il découvre devant les caméras de TF1, 14 ans plus tard, que l'homme qu'il a dénoncé n'est autre que Dominique Pelicot, il a été stupéfié: «Ah ouais, c'est lui? Pour moi, c'est un truc de fou. Comment des personnes comme ça peuvent exister?»
En 2020, l’alerte donnée par un autre employé de supermarché a permis de révéler les violences sexuelles subies par Gisèle Pelicot depuis 2011. Ce jour-là, un agent de sécurité avait à nouveau surpris le retraité en train de filmer sous les jupes de trois clientes. Les autorités, en inspectant son matériel informatique chez lui, ont découvert qu’il droguait et violait Gisèle Pelicot depuis près de dix ans. Son ancien mari avait également permis à au moins 71 hommes de la violer. Parmi eux, seuls 51 ont pu être identifiés et ont été condamnés le 19 décembre dernier.
Depuis 2022, Dominique Pelicot est aussi mis en examen pour meurtre et viol. Ces faits remontent aux années 1990.