Affaire Morgane
Le suspect mis en examen et écroué pour «viol» et «soustraction» de mineure

Un suspect de 21 ans a été mis en examen et écroué pour viol et soustraction de mineure dans l'affaire de la disparition de Morgane, 13 ans. L'homme aurait hébergé l'adolescente pendant deux semaines après l'avoir rencontrée sur Snapchat.
Publié: 12.12.2024 à 18:46 heures
Morgane, 13 ans, a été retrouvée mardi matin, deux semaines après sa disparition.
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AFP Agence France-Presse

Le suspect de 21 ans, qui a hébergé Morgane, âgée de 13 ans, pendant les deux semaines de sa disparition, a été mis en examen et écroué pour «viol» et «soustraction» de mineure, a annoncé jeudi le procureur de Saint-Brieuc Nicolas Heitz. Le jeune homme a été mis en examen pour «soustraction sans fraude ni violence d'un enfant mineur» et «viol commis sur un mineur de moins de 15 ans par un majeur avec une différence d'âge d'au moins cinq ans», précise M. Heitz dans un communiqué.

Le jeune homme a reconnu lors d'une quatrième audition en garde à vue «avoir eu une relation sexuelle avec Morgane (...) à une reprise et consentie selon lui», a indiqué le procureur. Dans un premier temps, le suspect et l'adolescente avaient nié avoir eu une relation sexuelle. Cet employé d'une bijouterie a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention.

Une rencontre sur Snapchat

Morgane, 13 ans, a été retrouvée mardi matin à Coutances (Manche), deux semaines après sa disparition de la commune de Pabu (Côtes-d'Armor) où vit sa famille. Le jeune homme, qui l'hébergeait, a été interpellé au même moment sur son lieu de travail. Elle ne présentait «aucune lésion» ni «aucune blessure», avait fait savoir mercredi le procureur de Saint-Brieuc au cours d'une conférence de presse. Selon les déclarations du jeune homme rapportées par le magistrat, Morgane, rencontrée sur le réseau social Snapchat trois mois auparavant, l'avait contacté le dimanche 24 novembre, lui faisant part d'une altercation avec ses parents et «d'intentions suicidaires».

L'élève de 4e s'était disputée avec ses parents au sujet de son usage des réseaux sociaux. Son père avait cassé son téléphone et confisqué sa carte SIM. Tôt le lendemain, le suspect était venu la chercher en voiture pour la conduire au foyer de jeunes travailleurs (FJT), en périphérie de Coutances, ville du département de la Manche située à quelque 200 km de la commune d'origine de l'adolescente, où il résidait.


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