Après la comparution de Donald Trump devant un tribunal à New York mardi, toujours davantage de détails sur l’acte d’accusation sont révélés. Désormais, le public découvre que l’ancien président américain aurait versé une somme importante à une seconde femme en échange de son silence.
Après l’actrice porno Stormy Daniels, c’est avec une ex-mannequin Playboy, Karen McDougal, que le milliardaire aurait entretenu une liaison. Elle aurait reçu un paiement de 150’000 dollars américains, rapporte «The Independent». Le Républicain a nié cette relation secrète jusqu’à présent.
La liaison aurait duré dix mois
Selon Karen McDougal, la liaison aurait duré dix mois. En 2006, le magazine «New Yorker», citant le mannequin, a rapporté que les deux s’étaient rencontrés à la Playboy Mansion de Los Angeles, où Trump enregistrait un épisode de la série «The Apprentice».
Donald Trump, qui était marié à cette époque, aurait «tout de suite été attiré par elle» rapporte la playmate de l’année (en 1998). Une liaison aurait débuté: ils se seraient rencontrés au moins cinq fois par mois. Face aux caméras de CNN, elle décrit la relation avec Donald Trump comme étant affectueuse et consensuelle.
Un tabloïd a acheté l’histoire… sans la publier
A l’approche des élections présidentielles, en 2016, Karen McDougal raconte avoir signé un contrat d’exclusivité pour son histoire à hauteur de 150’000 dollars avec le tabloïd «National Enquirer», publié à l’époque par la maison d’édition American Media.
Le contrat lui interdisait de parler publiquement de cette prétendue liaison. L’article n’a toutefois jamais été publié. L’ex-playmate est donc certaine que c’est ainsi qu’elle a été réduite au silence. Acheter l’exclusivité d’une histoire pour l’empêcher d’être diffusée est une pratique connue sous le nom de catch and kill (en français: attraper et tuer).
En 2021, la commission électorale fédérale américaine a conclu que l’éditeur du «National Enquirer» avait enfreint les lois électorales en payant pour les droits de l’histoire de Karen McDougal sans la publier. Selon l’autorité, l’argent versé au mannequin constituait une contribution illégale à la campagne électorale de Donald Trump. Le «National Enquirer» a été condamné à une amende de 187’500 dollars américains.
Depuis l’inculpation de Donald Trump, Karen McDougal ne s’est plus exprimée publiquement sur la liaison présumée ou sur l’argent qu’elle aurait reçu.
Une stratégie récurrente
Selon l’enquête du procureur, Karen McDougal et Stormy Daniels ne sont pas les seules personnes proches de Donald Trump à avoir été payées pour leur silence. L’acte d’accusation révèle également que le républicain aurait versé 30’000 dollars américains à un ancien portier de la Trump Tower pour qu’il garde le silence sur une autre liaison entretenue avec une agente de ménage, ainsi qu'un éventuel enfant illégitime, écrivent «The New Republic» et d’autres médias américains.
A nouveau, le paiement a été effectué par la société d’édition American Media Inc. en échange des droits de l’histoire «à titre permanent». S’il dévoilait les informations qu’il possédait, le portier risquait une amende d’un million de dollars, selon CBS news. La femme de ménage en question a toujours nié toute allégation de liaison avec l’ancien président américain.
Le procureur utilise ces nouvelles révélations afin de démontrer la stratégie de Donald Trump à l’arrivée des élections présidentielles de 2016: il aurait systématiquement étouffé les affaires qui auraient pu lui porter préjudice avec de l’argent.
