Annonce du FMI
La dette mondiale a grimpé en 2020 à un niveau record

La dette mondiale a atteint l'an passé le niveau record de 226'000 milliards de dollars (209'300 milliards de francs), soit 256% du produit intérieur brut mondial, sous l'effet de la crise provoquée par la pandémie, a annoncé mercredi le Fonds monétaire international.
Publié: 15.12.2021 à 17:31 heures
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Dernière mise à jour: 15.12.2021 à 20:48 heures
La dette mondiale a atteint l'an passé le niveau record de 226'000 milliards de dollars, soit 256% du produit intérieur brut mondial, sous l'effet de la crise provoquée par la pandémie. (archives)
Photo: Richard Drew

Cela représente une hausse de 28%, la plus forte depuis la Seconde Guerre mondiale.

«Les emprunts des gouvernements ont représenté un peu plus de la moitié de cette hausse» se hissant aussi à un record (99% du PIB mondial) tandis que «la dette privée des sociétés non financières et des ménages a également atteint de nouveaux sommets», ont détaillé Vitor Gaspar et Paulo Medas, responsables des affaires budgétaires du FMI et Roberto Perrelli, économiste du Fonds dans un article de Blog.

La seule dette des gouvernements représente désormais près de 40% la dette mondiale totale, «soit la part la plus élevée depuis le milieu des années 1960», précisent-ils.

L'accumulation de dette publique est la conséquence directe de deux crises économiques majeures, la crise financière mondiale de 2008, puis la pandémie de Covid-19.

En 2020, «la forte augmentation de la dette était justifiée par la nécessité de protéger la vie des personnes, de préserver les emplois et d'éviter une vague de faillites», soulignent-ils. «Si les gouvernements n'avaient pas agi, les conséquences sociales et économiques auraient été dévastatrices».

Mais, ils observent également que ce niveau de dette amplifie les vulnérabilités, d'autant plus que les conditions de financement seront, à l'avenir, moins favorables avec des hausses de taux d'intérêt attendues dans un contexte de forte inflation.

«Les niveaux élevés d'endettement limitent, dans la plupart des cas, la capacité des gouvernements à soutenir la reprise et la capacité du secteur privé à investir dans le moyen terme», rappellent-ils enfin.

(ATS)

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