En représailles aux sanctions européennes
La Russie annonce bloquer l'accès à 81 médias européens sur son territoire

La Russie a bloqué l'accès à 81 médias européens en représailles à l'interdiction par l'UE de quatre médias d'État russes en mai, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères ce mardi.
Publié: 25.06.2024 à 15:13 heures
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Dernière mise à jour: 25.06.2024 à 15:19 heures
Dans la liste publiée par le ministère russe mardi figurent également des médias français comme les quotidiens Le Monde, Libération et les chaîne LCI et CNews.
Photo: DUKAS
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AFP Agence France-Presse

La Russie a annoncé mardi bloquer l'accès sur son territoire à la diffusion de 81 médias européens, dont le site de l'AFP, en «représailles» à la décision de l'UE en mai d'interdire quatre médias d'État russes. «Des contre-mesures sont introduites sur l'accès depuis le territoire russe aux moyens de diffusion de médias de pays membres de l'UE», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, en rejetant la responsabilité de ces restrictions sur Bruxelles.

Dans la liste publiée par le ministère russe mardi figurent également les médias allemand Der Spiegel, espagnols El Mundo et El Pais, la télévision italienne RAI, et d'autres médias français comme les quotidiens Le Monde, Libération et les chaîne LCI et CNews.

Sanctions contre les médias russes

Les Vingt-Sept s'étaient accordés mi-mai pour sanctionner quatre médias russes – Voice of Europe, Ria Novosti, Izvestia et Rossiïskaïa Gazeta –, accusés par Bruxelles de diffuser de la propagande pro-Kremlin.

Les sanctions prises par l'UE doivent aussi inclure une «interdiction du financement russe des médias, des ONG et des partis politiques de l'UE», avait alors précisé la commissaire européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, Vera Jourova. Moscou avait dans la foulée menacé de représailles l'Union européenne, avec qui les relations sont exécrables dans le contexte du conflit en Ukraine. Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, avait alors promis des mesures «très douloureuses».

L'Union européenne a de son côté interdit depuis plus de deux ans la diffusion en Europe de plusieurs médias russes ou prorusses, dont Russia Today, accusant Moscou d'utiliser ces médias pour «propager sa propagande et conduire des campagnes de désinformation».

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