En isolement depuis 1979
S'il était libéré, le criminel «Hannibal The Cannibal» tuerait à nouveau

Il est l'un des tueurs en série les plus célèbres de Grande-Bretagne: «Hannibal the Cannibal». Isolé depuis 1979 dans une cellule en verre spécialement construite pour lui, il ne peut voir personne. Et il y a une bonne raison à cela, comme il le souligne lui-même.
Publié: 30.03.2022 à 06:10 heures
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Dernière mise à jour: 30.03.2022 à 06:20 heures
Robert Maudsley purge sa peine dans la prison HMP Wakefield, considérée comme le «dépotoir» pour les pires criminels de Grande-Bretagne.
Photo: Screenshot Google Maps
Chiara Schlenz

L’un des meurtriers les plus célèbres de Grande-Bretagne a juré de tuer à nouveau s’il sortait un jour de prison, comme le rapporte le «Daily Mail».

Robert Maudsley est à l’isolement dans une cellule de verre depuis 1979, après avoir tué trois personnes pendant son incarcération alors qu’il purgeait une peine de prison à vie pour le meurtre de John Farrell en 1974. En conséquence, il a été classé comme le meurtrier le plus dangereux de Grande-Bretagne.

Le meurtrier a été surnommé «Hannibal The Cannibal» (Hannibal le cannibale) à la suite de fausses rumeurs selon lesquelles il aurait mangé le cerveau d’une de ses victimes.

Alors qu’il purgeait sa peine de prison, il a cherché à rendre justice soi-même en tuant d'autres détenus. Parmi eux: un violeur d’enfants condamné, un homme qui purgeait une peine de prison à vie pour avoir tué sa femme et un homme emprisonné pour avoir agressé sexuellement une fillette de sept ans.

Dans une lettre à son neveu, Robert Maudsley écrit qu’il est «heureux et satisfait» en isolement et que si jamais il était libéré, il tuerait à nouveau.

Il se serait maintenant résigné à être seul dans une cellule spécialement construite pour lui. Les demandes du tueur en série de passer du temps avec d’autres personnes ont été rejetées à plusieurs reprises.

Une perruche et une télé, sinon une capsule de cyanure

En 2000 déjà, le tueur en série s’était adressé aux tribunaux pour demander à pouvoir mourir. Il a écrit une lettre dans laquelle il demandait: «Quel est le but de me garder enfermé 23 heures par jour? Pourquoi se donne-t-on la peine de me nourrir et de me donner une heure d’exercice par jour? Pour qui suis-je un danger?»

Il a ensuite demandé pourquoi il ne pouvait pas avoir de perruche comme animal de compagnie, promettant de l’aimer et de «ne pas la manger». Il a en outre demandé pourquoi il ne pouvait pas avoir de télévision pour «voir le monde» et s’instruire, ou des cassettes de musique.

Il a terminé sa lettre par ces mots: «Si l’administration pénitentiaire dit non, je demande une simple capsule de cyanure que je prendrai volontiers, et le problème de Robert John Maudsley pourra être résolu facilement et rapidement».

Un documentaire sur Maudsley et d'autres criminels

La lettre de Robert Maudsley est l’un des sujets d’un nouveau documentaire de la chaîne britannique Channel 5, dont la sortie est prévue fin mars. Outre la lettre, celui-ci traite également de l’incarcération de plusieurs criminels.

Le réalisateur du film, Elliot Reed, a déclaré à l’avance: «La tristement célèbre prison HMP Wakefield dans le West Yorkshire est connue dans le système pénitentiaire sous le nom de Monster Mansion». Il s’agit selon lui d'«un dépotoir», un camp pour les pires détenus. Il abrite certains des hommes les plus terribles de l’histoire criminelle britannique, comme le tueur d’enfants Roy Whiting, le tueur en série Jeremy Bamber, Charles Bronson, considéré comme l’un des détenus les plus brutaux, et Robert Maudsley.

Dans le documentaire, d’anciens détenus, des fonctionnaires pénitentiaires à la retraite et des proches des prisonniers les plus célèbres de Grande-Bretagne sont interviewés.

(Adaptation par Quentin Durig)

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