«L'espace pour la société civile cette année est extrêmement limité» à la 27ème conférence de l'ONU sur le climat, a fait valoir la militante de 19 ans en clôture du festival de littérature de Londres au Southbank Centre, où elle a reçu une ovation debout. Sur Twitter, elle avait déjà exprimé sa solidarité avec «les prisonniers de conscience en Egypte avant la COP27», qui s'ouvre le 6 novembre à Charm el-Cheikh.
Les COPs, dont la précédente s'était tenue au Royaume-Uni à Glasgow, «ne sont pas vraiment destinées à changer le système» mais à encourager des progrès graduels dans la lutte contre le changement climatique, a argumenté l'activiste climatique la plus célèbre du monde.
«Plus d'attention» pour les dirigeants
Elles «sont surtout utilisées comme une opportunité pour les dirigeants et les gens au pouvoir pour obtenir de l'attention, pour toutes sortes de 'greenwashing'» ou opérations de communications pour prétendre agir contre la crise climatique quand ce n'est pas le cas, a-t-elle poursuivi.
Donc «telles qu'elles sont, les COP ne fonctionnent pas vraiment, à moins qu'on les utilise comme une opportunité pour mobiliser» a poursuivi la jeune femme à la silhouette menue, cheveux nattés, en T-shirt rouge et jean, à la fois grave et pleine d'humour.
Sorti jeudi, «Le grand livre du climat» comporte une centaine de collaborations d'experts climatiques ou autres, dont l'économiste Thomas Piketty, le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, ou l'écrivaine Naomi Klein. Tous les droits d'auteur de Greta Thunberg seront versés à sa fondation éponyme puis distribués à des organisations caritatives en lien avec l'environnement.
«Eduquer les gens»
L'activiste dit avoir voulu écrire ce livre pendant la pandémie pour «éduquer les gens, ce qui est un peu ironique étant donné que mon truc c'est les grèves de l'école», a plaisanté celle qui avait commencé à manifester devant le parlement suédois en 2018.
Encore et encore dimanche, elle a appelé chacun à devenir activiste, sachant qu'il y a «beaucoup de manières différentes» de le faire. «Le temps des petits pas est révolu et nous avons besoin de changements drastiques» et selon elle, pour obtenir ce changement de dirigeants de gouvernements ou d'entreprises qui ont intérêt au statu quo, «nous avons besoin de milliards d'activistes».
(ATS)