Madeline-Michelle Carthen, originaire de St. Louis dans le Missouri aux Etats-Unis, voulait effectuer un stage au Ghana durant l'été 2007 dans le cadre d'un échange universitaire. Lorsqu'elle a posé sa candidature, un message l'a d'abord amusée: son numéro de sécurité sociale était lié à une personne décédée. Officiellement, elle n'existait plus depuis cette date.
«J'ai ri», raconte Madeline-Michelle Carthen à la chaîne NBC. «J'ai dit: 'Qu'est-ce que vous racontez? Je suis pourtant bien là. Je suis à l'école depuis plus d'un an et demi. Pourquoi je serais morte?'»
«Cela a eu un impact sur ma vie»
Cette erreur a toutefois failli coûter à l'intéressée son stage à l'étranger. Madeline-Michelle Carthen a rapidement signalé que son inscription dans un registre des décès était une erreur. Face à l'impossibilité de la désinscrire de ce registre, les autorités compétentes lui ont fourni un document pour prouver qu'elle était bien vivante.
Cela n'a pas suffi à réparer l'erreur. Car en l'inscrivant dans un fichier de personnes décédées, Madeline-Michelle Carthen est sortie des radars du fisc, du ministère de l'Intérieur et d'autres autorités. «Ça a eu d'énormes répercussions sur ma vie», explique l'intéressée.
Elle enchaîne les licenciements et les expulsions
Première conséquence: Madeline-Michelle Carthen a fini par se faire licencier, parce que les services des ressources humaines ne pouvaient pas traiter les fiches de paie sous son numéro de sécurité sociale et elle s'est faite expulser de ses appartements. Madeline-Michelle Carthen, qui vit actuellement chez sa sœur, assure qu'elle ne peut pas obtenir de prêt.
Elle se montre résignée: «Quand je décroche un emploi, il y a un problème au bout de quelques mois.»
Le problème n'est toujours pas réglé
Madeline-Michelle Carthen a essayé à plusieurs reprises de faire corriger l'erreur dont elle est victime, en fournissant tous les documents nécessaires: elle a d'abord changé de nom et a demandé un nouveau numéro de sécurité sociale. Toutefois, l'espoir s'est vite évaporé: son nouveau numéro de sécu était lié à l'ancien. Elle a même essayé de poursuivre l'administration en justice, mais elle a été déboutée.
Madeline-Michelle Carthen est déterminée à se battre jusqu'à ce que l'erreur soit enfin corrigée. «Tout ce que je sais, c'est que je suis vivante. Je me fiche de ce que dit un logiciel: je suis vivante!», clame-t-elle. «Mais je n'arrive pas à le prouver...»
