Jugé pour crime de guerre
L'ex-président du Kosovo aurait voulu «éliminer l'opposition»

L'ex-président du Kosovo Hashim Thaçi a mené une campagne sanglante contre ses opposants politiques pendant la guerre d'indépendance (1998-1999), résultant en plus de 100 meurtres, a déclaré l'accusation lundi lors de l'ouverture de son procès pour crimes de guerre.
Publié: 03.04.2023 à 12:53 heures
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Dernière mise à jour: 03.04.2023 à 13:37 heures
Le procès pour crimes de guerre de l'ex-président du Kosovo Hashim Thaçi (à gauche) s'est ouvert ce lundi à La Haye.
Photo: KOEN VAN WEEL / POOL

Hashim Thaçi, ex-président du Kosovo, comparait ce lundi au tribunal spécial de La Haye, aux Pays-Bas. Lui et trois autres membres importants de l'Armée de libération du Kosovo (UCK) ont tous nié les 10 chefs d'accusation de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité retenus contre eux.

Toujours considérés au Kosovo comme des héros de la guérilla, Hashim Thaçi et ses co-accusés ont ouvertement imposé un règne brutal d'emprisonnements, de torture et de meurtres pour resserrer leur emprise sur le pouvoir pendant et après la guerre, selon l'accusation.

«Ces quatre hommes étaient sans aucun doute les principaux dirigeants de l'UCK et ils ont été célébrés et honorés pour cela», a déclaré le procureur Alex Whiting.

Hashim Thaçi, 54 ans, a de nouveau plaidé non coupable, comme lors de sa première comparution devant le tribunal en 2020.

(ATS)

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