En campagne
«Merci Joe!»: Harris célèbre une victoire économique avec Biden

Faisant campagne ensemble pour la première fois depuis le retrait du président américain, Joe Biden et Kamala Harris ont rivalisé jeudi de compliments et de signaux chaleureux en célébrant ensemble une victoire économique.
Publié: 15.08.2024 à 22:16 heures
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Dernière mise à jour: 19.08.2024 à 13:41 heures
Kamala Harris et Joe Biden ont fait campagne ensemble jeudi pour la première fois depuis l'annonce du retrait du président américain.
Photo: SHAWN THEW
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ATS Agence télégraphique suisse

La vice-présidente, qui a réveillé les espoirs des démocrates d'une victoire face à Donald Trump en novembre, a encouragé une foule très enthousiaste à scander «Merci Joe! Merci Joe!» à Largo, dans le Maryland, près de Washington.

«Il y a beaucoup d'amour dans cette salle pour notre président», a dit Kamala Harris, avant d'enlacer le démocrate de 81 ans et de lui passer la parole. Ce dernier, qui avait abandonné fin juillet la course à la Maison Blanche, a prédit que la candidate de 59 ans ferait une «sacrée présidente».

Regina A. Young, 68 ans, n'avait pas assisté à un meeting politique depuis les campagnes de Barack Obama. «C'est semblable, l'excitation est la même», a dit à l'AFP cette enseignante à la retraite. Elle a jugé «important» que Joe Biden «se tienne aux côtés» de Kamala Harris.

Baisse «historique» de prix de médicaments

Les deux dirigeants ont célébré une baisse «historique» du prix de dix médicaments contre le diabète, les caillots sanguins ou les troubles cardiaques, obtenue après des négociations entre la caisse fédérale d'assurance-santé des seniors et les laboratoires.

La réforme annoncée jeudi va permettre dès la première année, en 2026, d'économiser 1,5 milliard de dollars pour les assurés concernés, des Américains de plus de 65 ans, et six milliards de dollars pour les contribuables, selon la Maison-Blanche.

«C'est un combat qu'il faut continuer», a dit Joe Biden, alors que Kamala Harris doit dévoiler vendredi les grandes lignes de son programme économique.

Le président en a profité pour vanter son bilan et tacler Donald Trump, son prédécesseur et désormais le rival de Kamala Harris pour l'élection du 5 novembre. Il lui a même donné un surnom peu flatteur de «Donald Poubelle» («Donald Dump», en anglais), en l'accusant de «se battre pour supprimer» les réformes passées sous son mandat.

Un succès bienvenu dans le domaine économique

L'annonce de jeudi vient à point nommé dans un domaine où les démocrates sont vulnérables: le pouvoir d'achat. L'inflation recule aux Etats-Unis et la croissance reste robuste, mais cela n'empêche pas le candidat républicain de reprocher constamment à ses adversaires d'avoir écrasé les ménages par un coût de la vie insupportable.

«Durant près de quatre ans, Kamala n'a fait que se marrer, tandis que l'économie américaine s'enfonçait dans la crise», a lancé Donald Trump lors d'un meeting mercredi.

Le milliardaire développe désormais un autre angle d'attaque, en insistant sur l'animosité qui existe selon lui entre les deux dirigeants démocrates. Dans un message jeudi sur sa plateforme Truth Social, il a reproché à la vice-présidente d'avoir «volé» la nomination et monté un «putsch» contre Joe Biden.

Donald Trump a aussi ironisé sur le fait que Joe Biden s'exprimerait lundi au premier soir de la convention d'investiture démocrate à Chicago, selon lui une date très ingrate en termes d'audience, qu'il a qualifiée de «vallée de la mort».

Le président et la vice-présidente ont entamé un pas de deux délicat depuis le retrait de la candidature du premier. En renonçant, Joe Biden a perdu tout capital politique, surtout au vu de l'indiscutable élan pris par la vice-présidente, qui a redonné espoir au parti démocrate avec son début de campagne énergique.

La vice-présidente a réussi à rattraper, voire dépasser légèrement, Donald Trump selon les sondages menés dans certains Etats clés, ce que Joe Biden, plombé par les inquiétudes sur son âge, n'avait jamais réussi à faire.

Elle doit tracer sa propre voie, sans renier les politiques menées par celui qu'elle seconde depuis janvier 2021.

Son discours de politique économique vendredi portera, selon son équipe de campagne, sur le coût de la vie de la classe moyenne et les «manoeuvres des entreprises pour gonfler les prix».

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