La zone autour du Congrès avait été bouclée par les autorités, mais les bolsonaristes qui refusent d'accepter l'élection du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva sont parvenus à rompre les cordons de sécurité. Plusieurs dizaines d'entre eux sont parvenus à monter sur la rampe de ce bâtiment à l'architecture moderne pour en occuper le toit.
«Cette tentative absurde d'imposer la volonté par la force ne prévaudra pas», a averti le nouveau ministre de la Justice Flavo Dino, sur Twitter. Avant d'ajouter: «il va y avoir des renforts».
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a condamné dimanche l'invasion des lieux de pouvoir à Brasilia par des «vandales fascistes». Il a décrété une «intervention fédérale» sur les forces de l'ordre pour reprendre en main la sécurité de la capitale. «Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis. Ces personnes doivent être punies de manière exemplaire. Ces terroristes paieront avec toute la force de la loi», a-t-il martelé.
Souvenir du Capitole
Les bolsonaristes radicaux arrivés en masse ont pris de court les forces de sécurité, une semaine après l'investiture du président de gauche Lula, dont ils n'ont jamais reconnu la victoire contre Jair Bolsonaro à la présidentielle d'octobre, a constaté un photographe de l'AFP.
Des images impressionnantes, rappelant l'invasion du Capitole aux Etats-Unis, montrent sur les réseaux sociaux une véritable marée humaine de manifestants vêtus de jaune et vert prendre d'assaut les lieux de pouvoir à Brasilia.
La zone près de la Place des trois pouvoirs, où se côtoient le Palais présidentiel de Planalto, la Cour suprême et le Congrès, avait été pourtant bouclée par les autorités, mais les bolsonaristes sont parvenus à rompre les cordons de sécurité.
Jair Bolsonaro, qui n'a jamais félicité Lula pour son élection et a boudé son investiture, a quitté le Brésil deux jours avant la fin de son mandat et se trouve en Floride, aux Etats-Unis.
(ATS)