L'Iran fait face à une vague de manifestations depuis la mort de cette Kurde iranienne de 22 ans le 16 septembre, arrêtée trois jours plus tôt à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays.
Les violences ont fait des dizaines de morts, la plupart des manifestants, mais aussi des membres des forces de l'ordre.
Des centaines de manifestants ont été arrêtés. Les autorités n'ont pas fourni un chiffre global pour les arrestations depuis le 16 septembre.
Selon le procureur de Téhéran Ali Salehi, cité par le site de l'Autorité judiciaire Mizan Online, 315 personnes sont accusées de «rassemblement et de collusion contre la sécurité du pays», de «propagande contre» le pouvoir et de «troubles à l'ordre public».
Quatre inculpations passibles de peine de mort
«Quatre émeutiers ont été inculpés sous l'accusation de moharebeh ('ennemi de Dieu' en persan)», une accusation passible de la peine de mort, a ajouté Ali Salehi.
Ils sont également accusés d'avoir «utilisé une arme pour terroriser la société et le peuple, blessé des agents de sécurité, incendié et détruit des biens publics et gouvernementaux, avec l'objectif d'attaquer le système sacré de la République islamique d'Iran», a-t-il précisé.
«Les procès de ceux qui ont commis des crimes (...) et de ceux qui sont affiliés à des agents anti-révolutionnaires à l'intérieur et à l'extérieur (de l'Iran) et à des étrangers se tiendront conformément à la loi. Ils seront punis», a déclaré le chef de l'Autorité judiciaire Gholamhossein Mohseni Ejei cité par Mizan Online.
(ATS)