«Nous devons faire entendre nos voix» pour les droits des femmes, a affirmé la présidente en ouvrant une réunion informelle du Conseil de sécurité de l'ONU organisée par la Suisse. Les libertés fondamentales de cette moitié de la population mondiale sont mises en cause par certains, déplore-t-elle.
Actuellement, moins d'une trentaine de femmes dirigent des gouvernements. «Cela doit changer», a insisté Mme Amherd, admettant que la tâche n'est pas facile face aux tensions politiques actuelles. De même, «la paix est étroitement liée» à l'égalité entre hommes et femmes et aux droits des femmes qui doivent être protégés par des lois, a-t-elle affirmé.
Lors de cette discussion sur le lien entre la Convention pour l'élimination des discriminations contre les femmes et l'initiative «Femmes, paix et sécurité», elle a appelé à renforcer les synergies. Elle a répété que la première devait être honorée au Conseil de sécurité.
Trop peu de femmes aux pourparlers
La Suisse a été l'un des premiers pays à avoir lancé un plan d'action national sur «Femmes, paix et sécurité» et préside le groupe informel sur cette question dans l'organe le plus puissant de l'ONU. Ce dispositif doit permettre de garantir que les droits des femmes, «trop souvent» violés, soient honorés et de lutter contre les violences sexuelles.
«Nous devons continuer à mettre en évidence l'impact disproportionné de la guerre sur les femmes», ajoute la présidente de la Confédération. Or, moins de 15% de celles-ci participent aux pourparlers de paix. «C'est clairement insuffisant», affirme également Viola Amherd.
(ATS)