La Corée du Nord a tiré samedi plus de 60 obus près de l'île sud-coréenne reculée de Yeonpyeong, selon l'armée sud-coréenne. Cette attaque intervient au lendemain d'une première salve de Pyongyang qui avait déclenché la riposte de Séoul avec des exercices à munitions réelles.
«Les forces nord-coréennes ont tiré plus de 60 obus» près de l'île de Yeonpyeong «entre 16h00 et 17h00 approximativement» (08h00 et 09h00 HB), a déclaré l'état-major de l'armée sud-coréenne, mettant en garde Pyongyang contre une poursuite de ces tirs. Vendredi, la Corée du Nord a tiré plus de 200 obus en mer Jaune près des îles sud-coréennes de Yeonpyeong et Baengnyeong.
La Corée du Nord a affirmé que ses tirs d'obus près des deux îles constituaient «une réponse naturelle et une contre-mesure» aux exercices militaires menés par Séoul, selon l'agence officielle KCNA. Les habitants des deux îles avaient reçu l'ordre de rejoindre les abris, selon des responsables locaux. Les services de ferries reliant les îles au reste de la Corée du Sud ont été suspendus.
Zone tampon
Tant samedi que vendredi, les obus nord-coréens ont atterri dans une zone tampon créée en 2018 dans le cadre d'un accord entre les deux voisins visant à prévenir les incidents militaires frontaliers.
Mais Séoul a partiellement suspendu l'accord en novembre dernier pour protester contre le lancement par Pyongyang d'un satellite espion, et le Nord a rejeté l'ensemble de l'accord peu de temps après.
L'armée sud-coréenne a déclaré samedi que ces tirs d'artillerie nord-coréens dans cette zone «constituent une menace pour la paix dans la péninsule coréenne». Elle a émis «un sévère avertissement» et demandé à la Corée du Nord de cesser immédiatement, assurant qu'"en réponse, notre armée prendra les mesures appropriées pour sauvegarder le pays».
(ATS)