«A mon avis, des mesures plus drastiques doivent être prises, jusqu’à la déclaration de la loi martiale dans les zones frontalières et l’utilisation d’armes nucléaires de faible puissance», a déclaré Ramzan Kadyrov dans un message posté sur Telegram dans lequel il condamne «le népotisme» au sein de l’armée russe.
«Il faut mener l’opération militaire spéciale au sens plein du terme, et non s’amuser à jouer», a raillé ce fidèle du Kremlin, qui était présent vendredi à Moscou pour la formalisation de l’annexion des territoires ukrainiens à la Russie.
Echec à Lyman
«Il n’est pas nécessaire de prendre nos décisions en tenant compte de la communauté occidento-américaine», a-t-il encore fustigé, celle-ci «ayant beaucoup agi contre nous» selon lui.
Dans un message virulent, le dirigeant tchétchène a déploré que le colonel-général russe en charge des opérations autour de Lyman, Alexandre Lapine, «n’ait pas fourni les communications, l’interaction et l’approvisionnement en munitions nécessaires» aux soldats engagés dans la défense cette ville de l’est de l’Ukraine d’où les Russes se sont retirés samedi au profit des Ukrainiens.
«Le népotisme ne mènera pas au bien»
Ramzan Kadyrov, qui dirige sa république du Caucase d’une main de fer, s’est par ailleurs interrogé sur la chaîne de commandement dans l’armée russe et les remontées faites au président Vladimir Poutine.
«Le népotisme de l’armée ne mènera pas au bien», a-t-il martelé. «Il n’y a pas de place pour le népotisme dans l’armée, surtout dans les moments difficiles», a-t-il ajouté.
La dynamique des troupes de Kiev sur le terrain depuis le début de la contre-offensive début septembre a poussé la Russie à annexer en urgence quatre régions ukrainiennes vendredi et décréter la mobilisation de centaines de milliers de réservistes civils.
(ATS)