Lancé par l’entreprise OpenAI en novembre 2022, le «Chat Generative Pre-Trained Transformer», communément appelé ChatGPT, est un logiciel de discussion avec une intelligence artificielle. Sa particularité est que le programme bat des records en termes de capacité de conversation et d’information.
Mais ces avancées ne riment pas forcément avec bonne nouvelle, relève Numerama. Car ChatGPT est capable de produire du code. Conséquence: plusieurs hackers cherchent depuis son lancement à utiliser le logiciel comme outil pour développer des logiciels malveillants (nommés malwares).
Sur des forums de piratage, des conseils sont partagés pour dérober des données personnelles sur les utilisateurs de ChatGPT. Des discussions entre hackers russes, visant à contourner le blocage du service en Russie, ont également été révélées.
En effet, dans la plupart des régimes autoritaires, le logiciel d’OpenAI n’est pas disponible. Des tactiques de contournement de ce blocage ont donc été développés par les pirates informatiques. Parmi elles, de faux numéros, ou encore de fausses cartes bancaires qui sont disponibles pour quelques centimes en ligne.
Un logiciel facile à infiltrer
Malgré la complexité de ChatGPT, le logiciel n’est pas difficile à pirater, selon Sergey Shykevich. Ce responsable des recherches sur les menaces chez CheckPoint explique que si les hackers russes — entre autres — cherchent à s’infiltrer dans le service d’OpenAI, c’est parce que ChatGPT rendrait, grâce au code qu'il peut créer tout seul, les tentatives de piratage plus faciles ainsi que plus rentables.
Le développement des malwares semble aller de pair avec l'attrait pour la création de la société OpenAI, dont tout le monde parle actuellement. Un constat s'impose: ces logiciels malveillants, utilisés par des milliers de hackers, sont la preuve que l’optimisation de la programmation engendre aussi des conséquences négatives.