Affaire des câbles sous-marins rompus
La Suède souhaite que le cargo chinois suspect gagne ses eaux territoriales

Deux câbles de télécommunications ont été sectionnés en mer Baltique les 17 et 18 novembre. Le vraquier Yi Peng 3 était dans la zone au moment des incidents, soulevant des questions sur son implication potentielle.
Publié: 26.11.2024 à 09:36 heures
Le vraquier chinois «Yi Peng 3» est ancré et surveillé par un patrouilleur de la marine danoise dans la mer de Kattegat, près de la ville de Grenaa, sur la côte est de la péninsule du Jutland, au Danemark, le 20 novembre 2024.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

La Suède a demandé mardi que le cargo chinois ancré au large de ses côtes rejoigne ses eaux territoriales afin de contribuer à l'enquête sur la rupture de câbles sous-marin considérée comme un possible acte de sabotage.

«Nous avons été en contact avec le navire comme avec la Chine et nous avons fait savoir que nous souhaitions que le bateau se dirige vers les eaux territoriales suédoises», a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson lors d'une conférence de presse, soulignant que l'objectif n'était pas de lancer d'"accusation». «C'est seulement le désir, de la part de la Suède, que le navire gagne les eaux territoriales suédoises afin que nous puissions plus facilement coopérer pour comprendre ce qu'il s'est passé», a-t-il assuré.

Des sections de deux câbles de télécommunications, tous deux situés dans les eaux suédoises de la mer Baltique, ont été coupées les 17 et 18 novembre. Le Yi Peng 3, un vraquier construit en 2001, a navigué dans la zone des câbles à peu près au moment où ils ont été sectionnés, selon des sites de suivi des navires, bien que rien n'indique qu'il soit impliqué dans les incidents.

Tensions en mer baltique

Le fait que le navire soit resté ancré depuis mardi dans l'étroit détroit de Kattegat entre la Suède et le Danemark a soulevé des questions.

En raison des tensions autour de la mer Baltique depuis le déclenchement de l'invasion russe en Ukraine, plusieurs dirigeants ont évoqué la possibilité d'une «attaque hybride», en référence aux actions menées par Moscou pour leur nuire. Le Kremlin a jugé «risible» et «absurde» d'accuser la Russie d'être à l'origine de la rupture des deux câbles.

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