Face à l'accusation qui l'a présenté comme un «harceleur sexuel», l'acteur Kevin Spacey a mis en avant des relations consenties et certains faits purement inventés par les plaignants. Quatre hommes l'accusent d'agressions sexuelles entre 2001 et 2013, notamment à partir de 2004 lorsqu'il était directeur du théâtre londonien Old Vic.
L'accusation la plus grave contre l'acteur, deux fois oscarisé pour ses rôles dans «American Beauty» et «Usual Suspects», est celle d'un homme qui l'accuse de l'avoir «drogué» et d'avoir eu une activité sexuelle avec lui alors qu'il était endormi.
Durant les quatre semaines du procès à Londres, l'accusation a dépeint l'acteur, qui comparaît libre, comme un «harceleur sexuel» et «un homme qui ne respecte pas les limites ou l'espace personnel» des autres.
Mis au ban d'Hollywood
Ces accusations ont émergé en 2017, au début du mouvement #MeToo, au moment où Kevin Spacey était au sommet de sa gloire, interprète principal de la série à succès de Netflix «House of Cards». Dans la foulée, il a été débarqué de la série et d'autres projets auxquels il devait participer.
Durant leurs interrogatoires face à la police diffusés durant le procès, les quatre hommes ont affirmé ne pas avoir osé parler plus tôt, par peur de ne pas être cru face à une personnalité très connue et influente.
Devant le jury, l'acteur s'est présenté comme un «gros dragueur», mais a nié tout comportement «violent», «agressif» ou «douloureux». Il a estimé que le dossier de l'accusation était «faible».
Il a affirmé avoir été «brisé» par les accusations et a évoqué, visiblement ému, sa «réputation perdue», recevant le soutien du chanteur Elton John qui a témoigné de Monaco en faveur de l'acteur.
Le jury doit se prononcer sur neuf charges retenues contre l'acteur. Douze avaient été retenues avant le procès, mais une a été ajoutée et quatre abandonnées durant les débats.
(ATS)