L'avion s'est écrasé dimanche matin alors qu'il reliait la capitale Katmandou à Pokhara. Des vidéos et des photos diffusées sur les médias sociaux montraient des nuages de fumée sur le lieu présumé de l'accident.
Un porte-parole de la compagnie aérienne Yeti Airlines, a indiqué ne pas avoir d'informations concernant d'éventuels survivants. «Il y a 68 passagers à bord et quatre membres d'équipage... les secours sont en chemin, nous ne savons pas actuellement s'il y a des survivants», a déclaré Sudarshan Bartaula à l'AFP.
Quinzaine d'étrangers à bord
Quinze ressortissants étrangers, dont un Français, étaient aussi à bord. Sur les 72 personnes à bord, dont 68 passagers, figurent cinq ressortissants d'Inde, quatre Russes, deux Coréens, un Australien, un Argentin, un Irlandais et un Français, a rapporté Sudrashan Bardaula de la compagnie Yeti Airlines.
L'avion s'est écrasé entre l'ancien et le nouvel aéroport de Pokhara au centre du Népal. La carlingue était en feu et les sauveteurs tentaient d'éteindre l'incendie, a déclaré un responsable local Gurudutta Dhakal.
«Les secours sont déjà arrivés sur place et tentent d'éteindre le feu», a ajouté Gurudutta Dhakal, précisant qu'ils étaient «concentrés d'abord sur l'extinction du feu et sur le sauvetage des passagers».
Interdits dans l'UE
L'industrie aérienne népalaise a connu un véritable essor ces dernières années, transportant des marchandises et des personnes dans des régions difficiles d'accès, ainsi que des randonneurs venus faire du trekking et des alpinistes étrangers. Mais elle a souffert d'un manque de sécurité dû à une formation et une maintenance insuffisantes.
L'Union européenne a interdit à tous les transporteurs népalais d'accéder à son espace aérien pour des raisons de sécurité.
Le pays himalayen possède également certaines des pistes les plus isolées et les plus délicates du monde, flanquées de pics enneigés dont l'approche constitue un défi même pour les pilotes chevronnés.
Les exploitants d'avions affirment que le Népal ne dispose pas d'infrastructures permettant d'établir des prévisions météorologiques précises, en particulier dans les régions reculées au relief montagneux accidenté, où des accidents mortels ont eu lieu par le passé.
Conditions difficiles
La météo change également rapidement dans les montagnes, créant des conditions de vol encore plus ardues.
En mai 2022, les 22 personnes qui se trouvaient à bord d'un avion exploité par la compagnie népalaise Tara Air - 16 Népalais, quatre Indiens et deux Allemands - sont mortes lorsque l'appareil s'est écrasé.
Le contrôle du trafic aérien avait perdu le contact avec l'appareil à deux hélices peu après son décollage de Pokhara en direction de Jomsom, une destination de trekking populaire. Son épave avait été retrouvée un jour plus tard, sur le flanc d'une montagne à une altitude d'environ 4400 mètres.
Une soixantaine de personnes avaient participé à la mission de recherche, la plupart d'entre elles ayant parcouru des kilomètres à pied pour arriver sur place.
Après ce crash, les autorités ont renforcé les réglementations, notamment pour que les avions ne soient autorisés à voler que si les prévisions météorologiques sont favorables tout au long du trajet.
En mars 2018, un avion de la compagnie US-Bangla Airlines s'était écrasé près de l'aéroport international de Katmandou, notoirement difficile d'accès, tuant 51 personnes.
Cet accident a été le plus meurtrier au Népal depuis 1992, lorsque les 167 personnes à bord d'un avion de Pakistan International Airlines sont mortes dans un crash à l'approche de Katmandou.
Deux mois plus tôt, un avion de Thai Airways s'était écrasé près du même aéroport, tuant 113 personnes.
(ATS)