Son surnom est «Bagira», sa (triste) réputation n'est plus à faire. La tireuse d’élite Irina S.* aurait déjà tué 40 Ukrainiens. La tueuse professionnelle serait désormais hors d’état de nuire: elle aurait été capturée par l’armée ukrainienne.
Lors de son arrestation, Irina S. a déclaré que ses camarades l’avaient laissée blessée sur le terrain. «Ils sont partis parce qu’ils savaient que j’étais blessée», a-t-elle déclaré, citée par le portail d’information ukrainien Obozrewtel. «Ils auraient eu la possibilité de venir me chercher, mais ils espéraient que je mourrais.» La tireuse d’élite a reçu des soins médicaux après sa capture.
Une Serbe au service des séparatistes
Cette mère de deux enfants est considérée comme l’une des tireuses les plus dangereuses des troupes russes. Née en Serbie, elle était au service des séparatistes russes dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, qui luttent contre le gouvernement de Kiev depuis 2014.
Selon un porte-parole de l’armée, Irina S. aurait abattu des prisonniers ukrainiens en 2014. Selon le chercheur Giorgi Revishvili du King’s College de Londres, elle serait responsable de la mort de 40 Ukrainiens, dont des civils.
Selon les rapports, Irina S. faisait partie de la 11e unité pour les opérations spéciales. Selon le portail Miroworez, géré par des activistes ukrainiens, elle aurait reçu une médaille pour ses services. Elle aurait divorcé du père de ses deux filles et serait mariée à un mercenaire biélorusse qui combat également pour les séparatistes de l’est de l’Ukraine.
Sur les pas de «Lady Death»
L’armée soviétique avait déjà misé sur des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale. La plus éminente des quelques 2000 tireuses d’élite était Lyudmila Pawlitschenko, qui a réussi 309 tirs confirmés lors de la lutte contre l’Allemagne nazie. Elle était connue sous le nom de «Lady Death».
Dans la guerre contre l’armée du président russe Vladimir Poutine, l’Ukraine peut notamment compter sur le soutien de Wali. Ce Canadien est considéré comme l’un des tireurs d’élite les plus dangereux au monde. Entre 2009 et 2011, il a été envoyé à deux reprises en Afghanistan par l’armée canadienne et aurait combattu les milices de l'«État islamique» en Irak. Les rumeurs selon lesquelles Wali aurait été tué en Ukraine se sont révélées fausses
* Nom connu de la rédaction
(Adaptation par Quentin Durig)