115 victimes dans 29 pays
Le nombre de journalistes tués a augmenté de 45% en 2022

Comme chaque année, l'ONG genevoise Presse Emblème Campagne (PEC) établit un bilan des violences commises à l'encontre des journalistes. En 2022, ce sont 115 travailleurs des médias qui ont été tués dans 29 pays différents - soit une hausse de 45% par rapport à 2021.
Publié: 14.12.2022 à 15:25 heures
La journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, figure du journal «Al Jazeera», a été tuée lors d'un reportage en Cisjordanie occupée.
Photo: AFP

Un total de 115 travailleurs des médias ont été tués depuis janvier dans 29 pays, en augmentation de 45% sur un an. L'Ukraine et le Mexique sont les plus affectés, a affirmé mercredi l'ONG genevoise Presse Emblème Campagne (PEC).

«C'est le plus grand nombre de victimes depuis 2018, avec une détérioration brutale en Europe due à la guerre en Ukraine», a déclaré le président de l'organisation, Blaise Lempen. Par région, l'Amérique latine arrive en tête avec 39 journalistes tués.

L'Ukraine, pays le plus meurtrier pour les journalistes

Elle devance de peu l'Europe et l'Asie, alors que l'Afrique et le nord du continent américain arrivent plus largement derrière. Mais par pays, l'Ukraine totalise au moins 34 victimes depuis le début de la guerre en février dernier, même s'il est difficile d'établir les raisons des décès sans investigation indépendante.

Au moins huit journalistes ont été clairement tués dans l'exercice de leurs fonctions, douze autres dans des assauts russes et le reste comme combattants dans l'armée ukrainienne, dit un institut ukrainien relayé par la PEC. Après l'Ukraine, le Mexique a été le pays le plus dangereux avec un peu moins de 20 victimes.

En revanche, aucun décès n'a été comptabilisé en Afghanistan, mais de nombreux journalistes ont fui le pays après le retour des talibans au pouvoir. La PEC condamne fermement toutes les violences contre les journalistes et demande que les responsables soient poursuivis.

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