100 mètres sous terre
La Chine se prépare secrètement à la Troisième Guerre mondiale dans sa Grande Muraille nucléaire

Sous les montagnes chinoises, un réseau de tunnels long de 5000 km abriterait des missiles nucléaires prêts à frapper. En cas d’attaque, Pékin pourrait riposter en dix minutes. Une plongée dans le secret le mieux gardé de l’armée chinoise.
Publié: 24.03.2025 à 12:07 heures
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Les médias chinois montrent des armes extrêmement puissantes à l'intérieur d'un imposant réseau souterrain.
Photo: Capture d'écran / CCTV
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Solène MonneyJournaliste Blick

Sous les pas des milliers de pèlerins qui gravissent chaque année les montagnes chinoises, Pékin cache un secret aussi colossal que menaçant: un réseau souterrain de près de 5000 kilomètres, soupçonné d’abriter les armes les plus redoutables du pays.

Ce labyrinthe, surnommé le «Palais du Dragon», hébergerait l’unité stratégique la plus secrète de l’armée chinoise, rapporte le «Daily Mail», samedi 22 mars. Une force chargée de maintenir, et si nécessaire de lancer, les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) de Xi Jinping. Parmi eux, le missile Dongfeng, capable de frapper à plus de 14’000 kilomètres, détient l’un des records mondiaux de portée.

Creusés à plus de 100 mètres de profondeur, ces tunnels ultra-sécurisés offriraient à la Chine la protection de son arsenal nucléaire et aussi la capacité de riposter à une attaque en moins de dix minutes. De rares images relayées par les médias officiels montrent des scènes quasi irréelles: des colonnes de missiles progressent dans les galeries, escortées par des soldats armés qui marchent à l'unisson, tandis que des équipes de travailleurs, casques vissés sur la tête continuent de creuser de vastes tunnels.

Sur le pied de guerre

Mais tout n’est pas ce qu’il paraît. Selon les médias chinois, une partie du réseau serait volontairement trompeuse: des sections entières mèneraient à des impasses ou abriteraient de faux missiles. Une stratégie pensée pour désorienter tout ennemi parvenant à infiltrer la montagne. Le vrai arsenal pourrait alors être discrètement déplacé vers des zones plus sûres du réseau.

La vie dans ce monde souterrain relève de l’ascèse militaire. Les soldats vivent jour et nuit dans les tunnels, soumis à un emploi du temps rigide. «Ici, on ne se couche que sur ordre, et on ne se lève que sur ordre», résume Yue Lie, instructeur sur la base. Les recrues dorment dans des lits superposés, dans les couloirs de cette forteresse souterraine.

Les troupes sont soumises à des conditions extrêmement rudes. Celles-ci sont obligées de résister à la fatigue, aux faibles niveaux d'oxygène et à la faim. Et à la moindre alerte, chacun doit être opérationnel en quelques secondes. «Grâce à cet entraînement, nous sommes capables de combattre à tout moment, de jour comme de nuit», affirme le commandant Li Min. L’objectif est clair: être prêt à riposter à tout instant.

La guerre des étoiles

Et la stratégie chinoise ne s’arrête pas sous terre. Selon un haut responsable américain, Pékin s’exercerait désormais à des «combats aériens dans l’espace». En 2024, cinq satellites chinois ont été observés en orbite basse, testant des manœuvres de satellite à satellite. Une étape supplémentaire dans la militarisation de l’espace, que les grandes puissances prennent de plus en plus au sérieux.

Ce qui relevait autrefois de la science-fiction — des duels spatiaux façon «guerre des étoiles» — pourrait bien devenir la prochaine réalité des conflits du XXIe siècle. Et il semblerait que le régime de Xi Jinping se tienne sur le pied guerre, paré à toute éventualité.

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